dimanche 29 octobre 2017

Thor : Ragnarok (2017) - Taika Waititi


Depuis quelques temps, c'est toujours à reculons que je vais au cinéma voir les nouveaux films de super-héros. Les Avengers et compagnie, ça m'a souvent gonflée. D'ailleurs on remarque la petite intervention de Doctor Strange (que j'avais beaucoup aimé!) qui passe par là sans apporter grand chose mais qui fait sa petite pub l'air de rien. Et là... quelle bonne surprise! Non Thor : Ragnarok ne casse pas les codes pour nous ouvrir les portes d'une nouvelle ère mais il faut bien l'avouer, j'ai passé un excellent moment! 

Déjà, Thor, à la fois super-héro et personnage mythologique est un numéro comique à lui seul. Il ne se prend pas au sérieux mais tout a été bien dosé pour qu'on ait pas l'impression de le voir devenir une bête de foire (l'humour c'est bien, mais c'est comme le bon vin, il ne faut pas non plus en abuser, hein!).
Je suis toujours fan de Loki, ou plutôt de son interprète, Tom Hiddleson (oui je craque pour les types maigres et blafard, chacun son truc). C'est un vrai méchant, lâche et manipulateur jusqu'au bout, enfin un qui tient ses engagements! 
Je regrette un peu que Bruce Banner ou plutôt Hulk ne soit plus une créature de colère mais un gros truc maladroit et un peu crétin. Je trouve ce personnage mal exploité, juste pour casser des trucs et faire rire, mais je parle en tant que fan de la première heure du film avec Eric Bana alors pardonnez la guimauve. Mark Ruffalo est parfait pour ce rôle mais c'est bien triste de ne pas plus le voir.
Toujours est-il que j'ai a-do-ré le personnage de la Valkyrie (bon, par contre, elle a un nom? l'actrice, elle c'est Tessa Thompson). Une femme belle et badass qui au début ne sert que ses intérêts noyant sa tristesse dans l'alcool avant de reprendre les armes et se battre pour ce en quoi elle croit, yes! 
Et bien sûr on a Cate Blanchett, que j'ai eu du mal à reconnaitre en Hela démoniaque. La concernant, rien de bien neuf sous le soleil, hein. Vengeance, cruauté, pouvoir et confettis mais elle le fait bien et son personnage tient la route donc pour moi c'est bon. 

Encore un grand ouahou aux effets spéciaux! On nous sert un univers coloré qui rappelle celui des Gardiens de la Galaxie et les scènes de combats sont rudement bien menées pour nous en mettre plein les yeux. En gros c'est drôle, beau et divertissant, on en demande pas plus à Thor qui tients ses promesses!

Attachement - Rainbow Rowell


// Éditions Milady (Central Park) // 480 pages //
Lincoln, gentil geek aux faux airs d’Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C’est ainsi qu’il parcourt les échanges de Jennifer et Beth, deux copines aussi impayables qu’attachantes. Sans même l’avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment lui déclarer sa flamme sans passer pour un fou ?

Y a-t-il des fans de Rainbow Rowell dans l'assistance? Sachez qu'il s'agit de son premier roman!
Attachement alterne entre mails que s'adresse deux copines et narration externe centrée sur Lincoln. C'est drôle et frais, touchant et même troublant de vérité. La prose de l'auteure est un régal! Ce n'est pas tant pour le récit lui-même que pour le plaisir de chaque phrase que l'on continue, tournant les pages sans même s'en rendre compte. 
Il faut aussi avouer que c'est terriblement romantique, cette idée de tomber amoureux sans même avoir rencontré l'élu de son cœur, non? Et quand au comportement voyeur de Lincoln, il n'est pas présenté comme anodin et notre héro en est même bien plus mal à l'aise que nous.
En somme, on a droit à un joli livre qui fait du bien au même titre que ces comédies romantiques dont on ne cesse de se délecter, tout en gardant un minimum de cohérence, en proposant des personnages originaux et même carrément particuliers mais tout à fait crédibles, ce qui n'est pas de trop!
Le joyeux trio Beth/Jennifer/Lincoln m'a émue et je m'y suis terriblement attachée. Leurs aventures ne sont pas toujours heureuses, mais les épreuves traversées laissent un goût doux-amer, avec ce sentiment que malgré tout de belles choses arriveront.

Un sans faute pour moi qui ai le plaisir d'avoir lu presque tous les titres de Rainbow Rowell (il ne me manque qu' A un fil!). Je ne m'attendais à rien de particulier au vu du résumé et j'ai passé un excellent moment de lecture, le sourire aux lèvres dans le RER dès le matin sur le chemin du boulot.

Je vous le recommande chaudement si vous avez besoin d'une lecture tout en rire et en douceur.

mardi 24 octobre 2017

[ Le ciné-club de Potzina ] Octobre 2017 // Ailleurs et loin d'ici : Labyrinthe (1986) - Jim Henson

Introduction
Potzina, dans son super blog, avait instauré une formidable tradition bloguistique, le ciné-club. Tous les mois, elle proposait un thème cinématographique et invitait tous les blogs qui le voulaient à choisir un film correspondant au thème et à le présenter sur son blog. A la fin du mois, Potzina proposait de découvrir l'ensemble de ces posts en publiant les liens sur son blog. [...] Du coup, quand elle a annoncé que par manque de temps, elle ne pouvait plus le prendre en charge, on était plusieurs à se dire qu'on aimait trop ce concept pour le voir dépérir et qu'il était temps maintenant de relayer tous ensemble le formidable travail qu'elle avait commencé. Voici ce que l'on vous propose: poursuivre le Cinéclub de Potzina dans les mêmes principes, sauf qu'au lieu de laisser à Potzina le soin de s'occuper seule de proposer un thème et de regrouper les articles en fin de mois, on s'est dit que ce serait bien que ce soit un blogueur différent chaque mois, sur la base du volontariat.

Ailleurs et loin d'ici
Labyrinthe est un film de Jim Henson (The Muppet Show, Dark Cristal) réalisé en 1986. Pourquoi avoir choisit ce film? Alors que je cherchais un titre adapté au thème du mois, j'ai tourné la tête vers ma bibliothèque sur laquelle trônait un Funko Pop de Jareth, l'évidence s'est présentée d'elle-même. 
Dans Labyrinthe, Sarah est une jeune femme rêveuse, qui souhaite instiller un peu de magie dans son quotidien morne où elle est contrainte de garder son insupportable demi-frère, Toby. Alors qu'elle lui conte la terrifiante histoire du roi des gobelins pour l'aider à s'endormir, Sarah décide de faire taire ses pleurs par une phrase dont elle ignore le réel pouvoir et qui va pourtant le condamner et l'emporter au loin vers un monde dans lequel règne Jareth. Ce dernier passe un marché avec Sarah : elle pourra récupérer son petit frère si elle parvient à atteindre le centre de son labyrinthe en treize heures seulement.
Ce film est doté d'une ambiance si particulière, à la fois mystérieuse, fascinante et inquiétante. Sarah est une adolescente tout ce qu'il y a de plus normal, avec ses espoirs et ses incertitudes, ce perpétuel sentiment d'être incomprise et la frustration de ne pas obtenir ce qu'elle désire. Cette phrase était peut-être une erreur, pourtant c'est celle-ci qui va lui faire accéder à son souhait le plus cher, lui faire vivre une aventure incroyable dont elle est l'héroïne. 


Cette fille solitaire va faire des rencontres, devoir s'allier à des créatures incroyables, faire confiance à des monstres étranges, se défendre contre d'autres et vaincre le Roi des Gobelins, dont l'attirance qu'il éprouve pour elle, pareillement à l'histoire de son livre, ne fait aucun doute. 
C'est un bonheur sans cesse renouvelé que de voir à l'écran une toute jeune Jennifer Connelly dont on ne sait si la fabuleuse épopée qu'elle vit résulte du rêve ou de la réalité. Et que dire de David Bowie en Roi des Gobelins charismatique et intrigant à souhait? Sans compter cette musique enchanteresse et ces chansons composées par l'artiste qui a donné de sa personne tant dans l'élaboration de la bande son que dans le look de son héro.

Labyrinthe fait partie de ces films dont on n'est plus certains de les avoir réellement vécus ou juste imaginés, mais qu'importe? La seule chose qui compte, c'est ce sentiment d'évasion qui nous envahit, ce moment durant lequel tout est possible, alors que la fiction prend le pas sur notre monde si terre à terre. 
Clap de fin
Que ce soit par nostalgie des années 80, une certaine fascination pour les films fantasy, par admiration pour le casting, par amour pour le réalisateur ou encore la folie des marionnettes, par curiosité vis-à-vis des costumes  absolument sublimes ou l'envie de connaître absolument TOUTES les chansons de David Bowie, à moins que ce ne soit que pour la science et votre culture personnelle... vous trouverez une bonne raison de regarder Labyrinthe, ce film culte pour certains mais tristement laissé pour compte qui gardera éternellement une place dans le cœur de ceux qu'il a su transporter.

Liar - Saison 1 (2017)


Saison 1 - 2017
6 épisodes

Laura Nielson vient définitivement de rompre avec Warren Brown. Ils ont vécu des années ensemble mais savaient depuis longtemps qu'il n'étaient pas faits pour vivre une palpitante histoire d'amour, aussi la séparation se fait sans heurt, se laissant chacun une place dans le cœur de l'autre. Dans cette petite ville, tout le monde sait tout sur tout le monde. Aussi, Andrew Earlham qui avait depuis longtemps remarquée la sœur de sa collègue, Katy Sutcliffe, et saute sur l'occasion pour lui proposer un rendez-vous que Laura accepte. Le diner se déroule à merveille, la complicité entre eux est palpable et tous deux se retrouvent, par un concours de circonstances, à terminer la soirée chez Laura. Pourtant, le lendemain, tout bascule. Alors qu'Andrew lui envoie un message pour la remercier de ce moment, Laura porte plainte pour viol.
Les premiers épisodes de Liar m'ont laissé un souvenir palpitant, empreint de questionnements et de constante remise en question. Laura et Andrew sont tous deux présentés aussi persuadé l'un que l'autre de sa propre innocence, terrifié par cette situation à laquelle ils sont confrontés. 
L'une a été abusée sexuellement, sans possibilité de fournir la moindre preuve, sans aucun souvenir assez précis pour décrire ce qui lui est arrivé. L'autre est accusé de viol, attaqué de toute part via les réseaux sociaux et regardé de travers sur le lieu de son travail. Qui est menteur, qui est victime?


La première moitié du la série est rudement bien menée, nous faisant douter à chaque instant, changer d'opinion à la moindre parole, accuser à notre tour l'un ou l'autre. On découvre ainsi certains mécanismes ancrés dont on n'arrive pas à se défaire. Voyez plutôt Laura, connue pour des antécédents dépressifs avec prise de traitements, ayant déjà porté plainte pour harcèlement sexuel sans que l'affaire n'ait connu de suite. On hésite : a-t-elle véritablement été abusée? N'a-t-elle pas tout oublié ou imaginé, la faute à des troubles dont elle n'a pu se débarrasser? Et Andrew n'est pas en reste. Il est chirurgien, veuf, soit un homme de pouvoir habitué à obtenir tout ce qu'il souhaite, sans compter que la mort de sa femme est des plus mystérieuses, et cet homme est bien trop souriant pour être honnête. N'y a-t-il pas assez de viols non reconnus pour qu'on laisse passer celui-là?


Tant de questions qui se posent et font bouillonner notre petit cerveau. Finalement, la réponse ne se fait pas attendre et c'est assez décevant de constater quand dans nos hypothèses, il y en avait bien une de vraie. La quête n'aura pas tant duré, et les explications se succèdent bien vite, assez évidente et la solution finale arrive comme un miracle tombé du ciel.

Petite déception, donc, pour cette série qui aurait pu nous offrir un scénario surprenant et inattendu pour finalement nous servir une histoire tristement ancrée dans la réalité, qui a bien malheureusement du se produire de manière semblable maintes et maintes fois. Je précise néanmoins que cette série vaut le détour car même si on est un peu léger niveau suspense et révélations, le sujet lui-même a le mérite d'être traité avec un réalisme frappant. Aussi, c'est le déroulé nous confronte violemment à cette situation où la victime est seule détentrice de la vérité, que personne ne la croit totalement, qu'elle n'a d'autre moyen que partir à la recherche de preuves permettant que justice soit faite. Un sujet tristement actuel qui permettra peut-être de faire réfléchir ceux qui restent perpétuellement sceptiques face aux accusations accablantes qui tombent chaque jour et demeurent presque ignorées, comme un fait divers dont personne ne se soucierait.

La mini-série désormais devenue saison 1 se termine par un cliffhanger qui amène à une nouvelle enquête, on retrouvera donc nos personnages dans une saison 2 prévue pour 2019. Je ne suis pas encore certaine de vouloir continuer, mais peut-être changerai-je d'avis d'ici là?

Mon avis plus détaillé et plein de jolis spoilers sur Just About TV est ICI.

lundi 23 octobre 2017

Kingsman : Le Cercle d'or (2017) - Matthew Vaughn


Kingsman, l'élite du renseignement britannique en costume trois pièces, fait face à une menace sans précédent. Alors qu'une bombe s'abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d'une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux États-Unis. Face à cet ultime danger, les deux services d'élite n'auront d'autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d'un impitoyable ennemi, qui ne reculera devant rien dans sa quête destructrice.
Quel bonheur de retrouver les Kingsman! J'avais tant aimé le premier volet, avec ce brin de folie qu'on retrouve dans les autres films de Matthew Vaughn (Stardust, Kick-Ass...) et cette touche délicieusement british. Dans ce second volet, on retrouve l'adorable Eggsy (parfaitement campé par Taron Egerton) qui mène une double vie paisible entre ses anciens potes, sa petite-amie princesse et son travail de tailleur/agent secret britannique. Bien évidemment, un évènement inattendu va bouleverser ce quotidien dangereux mais toujours maîtrisé par l'agence de choc.

Commençons par les points qui m'ont chagrinée et quelque peu déçue, histoire qu'on s'en débarrasse. 
// ATTENTION le paragraphe qui suit contient quelques spoilers //
Déjà, la petite amie d'Eggsy : la princesse Tilde. Il n'y a pas forcément nécessité de donner de l'intérêt à une histoire d'amour dans un film lorsque ce n'est pas le thème principal, certes, mais là sérieusement le personnage est aussi fade qu'horripilant. Son existence n'apporte rien à l'histoire, hormis quelques disputes assez inintéressantes. Bref, rien de bien grave en somme si je n'avais pas été aussi déçue par... le personnage de Poppy Adams! Je ne reproche rien à Julianne Moore, toujours égale à elle même. Qu'elle soit excentrique et un brin sadique, qu'elle ait installée son QG au beau milieu de nulle part passe encore même si c'est du déjà vu. En revanche, ses motivations m'ont semblé tellement peu crédibles! Cette femme aurait pu trouver des centaines d'autres moyens de créer une entreprise qui aurait servi de couverture pour son trafic de drogue. Prendre en otage ses consommateurs et négocier une légalisation de la drogue avec le Président des États-Unis ne tient pas la route. Sans compter ledit Président psychopathe prêt à sacrifier les consommateurs. Bref, peut-être ai-je aussi mal digéré toutes ces scènes tournées au hachoir?
Bref, on nous assassine cruellement un personnage féminin intéressant au début du film et on s'en traine deux pas très intéressants jusqu'à la fin. Heureusement il reste Halle Berry même si on espère la voir plus souvent dans le prochain opus!
// Fin des spoilers //

Mis à part ces quelques détails, Kingsman nous offre une suite à la hauteur, avec des scènes de combat à couper le souffle, quelques passages qui sauront vous chavirer le cœur et un humour parfois trash toujours omniprésent. J'aime toujours autant le personnage de Eggsy, qui a su devenir un agent hors pair mais qui reste guidé par ses émotions, toujours droit et fidèle, bref, il me tarde de le retrouver dans un troisième opus!
Un plaisir aussi de retrouver certains personnages clé - pas tous étant donné l'attachement des créateurs pour les massacres en début de film - dont on pleurera ou non la perte en cours de route mais aussi de nouveaux arrivants dans la saga interprétés par de sacrées têtes d'affiche! 
En parlant de célébrités... un artiste fait une apparition à laquelle je ne me serai jamais attendu dans un film pareil! J'espère que la surprise sera aussi bonne pour vous que moi qui suis une grande fan. 

Kingsman : Le Cercle d'or est un film divertissant, drôle avec des personnages hauts en couleur qui sauront vous faire passer un excellent moment sur un temps que vous ne verrez même pas défiler! 
Grosse mention pour la scène d'intro qui est tout simplement dingue, ainsi que l'ultime bataille qui m'a scotchée sur mon siège.
 

mercredi 18 octobre 2017

Stranger Things - Saison 1 (2016)


Saison 1 - 2016
8 épisodes

Once upon a time in the Indiana...
A Hawkins, en 1983 dans l'Indiana. Lorsque Will Byers disparaît de son domicile, ses amis se lancent dans une recherche semée d’embûches pour le retrouver. Dans leur quête de réponses, les garçons rencontrent une étrange jeune fille en fuite. Les garçons se lient d'amitié avec la demoiselle tatouée du chiffre "11" sur son poignet et au crâne rasé et découvrent petit à petit les détails sur son inquiétante situation. Elle est peut-être la clé de tous les mystères qui se cachent dans cette petite ville en apparence tranquille…
... stranger things happen.
La série que je voulais absolument voir après avoir été happée par le terrifiant Ça. Un groupe de gamins impopulaires dans les années 80 qui partent à la recherche de leur copain disparu, c'est l'un des schéma maintes fois utilisés que je préfère, ça ouvre la voie à tellement de possibilités et toujours le bonheur de glisser des références de l'époque à tire-larigo! Stranger Things ne se contente pas de sortir ledit schéma de derrière les fagots, il l'exploite à merveille et en tire le meilleur. 
Outre nos trois gosses adeptes de fantasy, on fait la connaissance de leur famille en passant par leurs frère et sœur ainsi que leurs parent, le shérif ou encore le prof qui se retrouvent impliqués dans cette histoire mystérieuse et terrifiante...


Que dire de 11? J'ai adoré son personnage doux et meurtris, confronté à de nouvelles relations qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de développer, des sentiments qu'elle n'avait jamais pu éprouver. Elle se montre tellement courageuse, déterminée et protectrice envers ses nouveaux amis. Parmi eux, c'est bien évidemment Mike que j'ai préféré, il est si touchant!
Le rythme de ces huit épisodes permet de tenir le spectateur en alerte, de disséminer de nouvelles révélations à chaque tournant et d'en apprendre chaque fois un peu plus sur cet univers incroyable que l'on découvre en même temps que nos héros.
Et cette bande-son, quelle merveille! Elle colle parfaitement avec cette ambiance mi réconfortante mi inquiétante qui donne envie de visionner Stranger Things au chaud sous la couette.
Juste une chose, avant que j'oublie... quelqu'un a remarqué l'affiche de Dark Crystal dans la chambre de Mike Wheeler?



I'll be back
(la saison 2 arrive la 27 octobre !!!)

mardi 17 octobre 2017

Mon amie Adèle - Sarah Pinborough



// Éditions Prélude // 448 pages //
 
LOUISE
Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron.

DAVID
Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante.

ADÈLE
L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise... Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au cœur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.

David est-il l’homme qu’il prétend être ?
Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?
Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?

Un roman intrigant, qui joue avec les non-dits et les sous-entendus. Des personnages menteurs, manipulateurs, pris dans leurs propre piège, mais lesquels sont-ils? J'avais une idée très arrêtée dès le départ sur le maître du jeu, mais il me manquait une sacrée pièce du puzzle. Le lecteur élabore tout un tas de théories invraisemblables qui changent presque à chaque chapitre. Et bien sûr, impossible de deviner ce qu'il en est vraiment. Peut-être vers la fin, en ayant un esprit d'analyse très fin et en laissant libre cours à ses fantaisies. Car difficile de discerner ce qui est vrai de ce qui est interprété.
Un thriller surprenant, aux frontières du paranormal. C'est peut-être ce qui m'a un brin chagrinée d'ailleurs. Et puis je me suis rappelée qu'il s'agissait de Sarah Pinborough et que c'en était presque évident. Même si elle m'a été présentée comme une lecture captivante et impossible à lâcher, Mon amie Adèle s'est révélée une très sympathique distraction pour m'évader lors de mes trajets dans les transports en communs parisiens.
Une lecture que je vous recommande chaudement, qui saura vous divertir, vous surprendre et vous faire découvrir la plume d'un auteur qui vaut clairement le détour!

Pour info : Sarah Pinborough a écrit Les contes des Royaumes (Poison, Charme et Beauté) et La maison des morts édités chez Milady qui sont tous d'excellents titres.

lundi 9 octobre 2017

Blade Runner 2049 (2017) - Denis Villeneuve



En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...
Ayant une mémoire de poisson rouge, je ne pourrai pas vous faire une analyse scientifique et décortiquée de ce film en lien avec le premier Blade Runner datant de 1982 même si je l'ai vu deux fois. Tout ce que je peux vous dire, c'est que Blade Runner 2049 séduit par une image époustouflante, une réalisation douce et aérienne teintée d'une mélancolie indéfinissable. 
N'étant pas la fan number one du beau Ryan Gosling, c'est un grand plaisir de vous dire que, pour moi, il s'agit d'un de ses meilleurs rôles (avec Drive, évidemment). Je l'ai parfois trouvé un tantinet fade, il ne m'a que rarement émue dans ses films et pourtant, j'ai trouvé K déchirant.

Ils sont passionnants, ces films qui traitent de l'humanité. Qu'est ce qui fait un être humain? Quelles sont les frontières de l'être humain? Est-ce les sentiments, les émotions, la capacité à ressentir? Une machine peut-elle ressentir? Un être créé par l'Homme peut-il devenir homme? 

Inutile de vous préciser combien j'ai été touchée par Joi (Ana de Armas) et sa relation avec K. Cet amour dont on se questionne à peine sur la nature puisqu'il n'a pas besoin d'être expliqué, exposé, justifié, rationalisé... il est tout simplement. Y en a-t-il parmi vous qui ont aussi pensé au Petit Prince et sa rose? 

La quête menée tout au long du film m'a beaucoup plu. J'ai assez rapidement compris qui était l'enfant recherché mais cela n'a pas d'importance. L'histoire est belle, empreinte d'une certaine poésie, pleine d'espoir et d'amour. Et puis après Indiana Jones et Star Wars c'est toujours un plaisir de retrouver Harrison Ford dans l'un de ses rôles mythiques des années après...

Chaque note de musique nous transporte, chaque plan éblouis, chaque personnage nous confronte à nous-même. Indéniablement un film à côté duquel il ne faut pas passer et qui marquera 2017 de bien des manières.

mardi 3 octobre 2017

Double Je - Reiko Momochi



Double Je - Reiko Momochi
5 tomes (série terminée)
Editions Akata

Nobara et Kotori sont jumelles dans une famille heureuse. Un jour, leur père meurt a cause de l'imprudence de Nobara.
Cette dernière part vivre auprès de sa grand-mère afin de de punir d'avoir détruit cette famille mais échange parfois sa place avec Kotori pour continuer à voir sa mère en secret.
Alors qu'elles se font passer l'une pour l'autre, Kotori est assassinée...

Comment vivre avec cette culpabilité? Vivre en étant responsable de la mort de son père, puis de sa jumelle? Nobara ne trouve pas de réponse à cette question. Alors elle va trouver une autre solution, un autre but, celui de venger sa sœur et prendre la vie de son meurtrier. Pourtant, supprimer une vie d'en a jamais ramenée une autre. Et cela fera d'elle une criminelle. Mais alors, comment accepter pareille injustice? Comment tolérer que chacun tous oublient la jumelle que l'on pense morte, que l'on croit être Nobara? Supporter de disparaitre pour laisser vivre Kotori aux yeux de leurs proches?
Un manga surprenant et déchirant sur la culpabilité, la vengeance, la résilience. De quoi se poser de longues questions sur l'importance de la vie, la légitimité de chacun à la prendre ou la laisser, la manière de se reconstruire quand on a tout perdu...


Je le répète pour la millième fois, mais tant pis. Derrière de jolies couvertures shojo aux tons pastel, les titres que propose Akata sont forts, leur choix n'est pas dû au hasard, il relève d'un réel engagement à nous faire découvrir des histoires percutantes pour faire réfléchir et permettre au lecteur d'ouvrir son esprit sur des sujets parfois complexes et tabous.
Il faut oser parler d'amour envers une personne au passé criminel. Oser parler d'injustice quand la loi a tranché selon les textes. Oser ne pas baisser les bras quand tout le monde vous dit d'arrêter.  
Un seul hic, une péripétie au milieu de l'intrigue durant laquelle on suspecte un personnage, puis non, puis si, qui m'a semblé nous faire tourner en rond. Mais c'est sans conséquence quand on pense à la fin qui m'a fait bondir tant je ne m'y attendais pas.

Un thriller sur fond de shojo, à moins que ce soit un shojo sur fond de thriller? Qu'importe son appellation. Un titre qui chamboule nos convictions, nous confronte à de véritables interrogations et nous embarque dans une enquête au rythme effréné qui ne nous laissera pas de marbre.

lundi 2 octobre 2017

Le Chaos en Marche, un nouveau Patrick Ness porté à l'écran !

Il y a quelques mois je vous parlais de Quelques minutes après minuit, cette merveille de Patrick Ness qui avait été adaptée au cinéma et le résultat s'était révélé au delà des mes espérances tant il est magnifique! 

A ma grande surprise, cet auteur chouchou dont j'avais l'impression d'être la seule lectrice dans mon entourage va à nouveau faire l'objet d'un film et pas des moindres puisqu'il s'agit de sa trilogie dystopique à couper le souffle : Le chaos en marche.
La voix du couteau, le cercle et la flèche, La guerre du bruit. 


Trois volumes qui m'ont fait vivre une aventure incroyable que je n'ai pu partager qu'avec très peu de monde. Aussi je ne saurais dire si je suis contente que cette série soit amenée à être connue et lue bien plus à travers le monde dans les années à venir ou si je suis triste qu'elle puisse potentiellement devenir un énorme sujet à la mode tels que Hunger Games et Divergente...

C'est l'année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d'hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants ont disparu. A Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais...

Grosse appréhension # 1 : la réalisation. A qui va-t-on confier le précieux bébé? 
Doug Liman, à qui l'on doit de chouettes films comme La Mémoire dans la peau, Mr & Mrs Smith, Edge of Tomorrow ou encore Barry Seal dont je vous ai parlé dimanche. Bon, ça va, le monsieur est branché SF et action mais sait aussi jouer avec les sentiments. Ouf!
Au passage, on a Robert Zemeckis à la production! Sait-on jamais, ça peut lui faire gagner des points à ce film en cours de tournage.
Et enfin le scénario, Patrick Ness est dessus. Gros soulagement, et pas de risque que tout se barre en sucette pour un teen-movie américain qui n'aurait plus rien à voir avec le texte d'origine.

Première photo de tournage révélée au public

Grosse appréhension # 2 et pas des moindres : le casting.
Sans la moindre objectivité, Tom Holland et Daisy Riley, JE LES AIME. Alors je suis contente! Sinon, en creusant un peu... Certes, ils ont 21 et 25 ans quand les héros sont censé en avoir 13 ou 14. Mais étant donné la teneur des romans, la maturité des personnages ils aurait pu sembler compliqué de placer les adolescents apparus dans Ça... Quoique! Ça me chiffonne un peu et cela aurait été intéressant de conserver les caractéristiques des personnages mais visiblement la production a d'autres projets (comme toucher un plus large public et faire plus d'entrée? Roooh la mauvaise langue...), espérons seulement que ces changements seront intégrés dans un contexte cohérent.

Bref, comme des années avant pour Hunger Games, me voilà rivée à mon écran srutant les moindres news à me mettre sous la dent, entre impatience et appréhension, croisant les doigts pour que le rendu soit là aussi de qualité.
Si je peux me permettre, d'ici là et si vous ne connaissez toujours pas le génialissime Patrick Ness, lancez-vous! Vous avez le temps d'ici 2019 ;)

Ça (2017) - Andy Muschietti




A Derry, dans le Maine, d'étranges disparitions ont lieu. Parmi elles, celle de Georgie, le petit frère Bill dont on n'a jamais retrouvé la trace après qu'il soit sorti faire naviguer sa frégate en papier dans le caniveau un jour de grande pluie. Mais Bill n'a pas perdu l'espoir de retrouver Georgie, et continue d'explorer chaque possibilités, même les égouts dans lesquels il fera la rencontre de Ça, un clown diabolique qui prend l'apparence des peurs profondes de chaque membre de la bande des ratés. Pourtant, ces gamins vont devoir se battre et affronter la peur elle-même.

Le Club des Ratés
Gros coup au cœur pour cette bande de gamins paumés et maltraités par la vie. 
J'ai aimé apprendre à connaître chacun d'eux, leurs peurs et leurs espoirs. 
J'ai aimé ce lien invisible qui les unis, que ce soit leur existence malmenée par les adultes ou cette volonté de s'accrocher quoi qu'il arrive avant qu'il n'y ait autre chose qui s'y ajoute... ces peurs qui prennent forme et qui deviennent réelles. Cette bande qui ne peut vaincre qu'en restant unie, le courage des ces gosses hauts comme trois pommes face à la peur personnifiée pour se sauver parce qu'il n'y a que sur eux qu'ils peuvent compter. 
Les Ratés existent à cause de la violence. Celle des adultes et des autres enfants. Ils se qualifient de ratés, comme des échecs en bande, des erreurs de la société. Cette violence est presque toujours présente dans les titres de Stephen King, je pense en premier lieu à Carrie dont l'horreur n'est aucunement liée aux pouvoirs paranormaux de la jeune fille mais à ces abominations qu'on lui a fait subir. Comme s'il pointait du doigt cette cruauté malsaine que tant subissent sans que personne ne veuille le voir. 


Grippe-Sou
On parle dans cesse du clown, de "Ça" comme l'incarnation de la peur. Il y a un parallèle qui est fait entre les craintes enfantines, abstraites, fictives et la peur de cette cruelle réalité à laquelle les enfants sont confrontés. Je me suis demandé si Ça n'était pas le fruit de l'imagination des enfants. Les peurs de chacun sont liées à leur vécu. N'est-il pas normal de vouloir donner à ces horreurs quotidiennes un visage? Penser qu'un petit garçon n'est pas mort mais qu'il a été enlevé par un monstre. Se dire que l'on n'est pas l'incapable qui déçoit son père mais juste terrifié par ce visage maléfique sur le tableau. Que l'on n'est pas manipulé et séquestré par une mère à moitié folle mais que le monde est véritablement dangereux et mauvais... Si les adultes ne voient pas le clown, est-ce parce qu'ils ont oubliée cette peur inexplicable? Qu'ils ne craignent que des faits pratiques et rationnels et ne peuvent même plus inventer, penser, imaginer?
Cette entité maléfique qui se nourrit de chair et terreurs enfantines tous les 27 ans avant de repartir hiberner n'est pas expliquée et décortiquée ce que je trouve très bien. Justifier et rationaliser la peur n'aurait aucun sens et il est bon de laisser des zones d'ombre sans jamais tenter de les éclairer.


You'll Float Too 
L'ambiance, l'image, les teintes choisies et cette bande-son... Que de merveilles offertes par le cinéma! Je pensais être confrontée à un film d'horreur "classique" et ai finalement été plongée au cœur de ce qui ressemblait presque à un conte macabre chantonné sur les notes grinçantes d'une boîte à musique.
Le clown, les ballons, la maison hantée au bout de la rue et les chants d'une chorale, tant de détails qui savent nous glacer le sang et pourtant ce film constamment teinté d'épouvante nous laisse quelques répits.
Il en est même presque doux par moment. L’innocence des enfants, les blagues perpétuelles de Richie (qui aurait cru rire si souvent aux éclats en regardant ce film?), cet été dont ils veulent pleinement profiter nous laisse comme une saveur de nostalgie dans le cœur.  


Il reviendra...
Dur de devoir attendre Septembre 2019. Et en même temps, j'ai quelques appréhensions. Suivre cette bande de gosses confrontés à leur peur était passionnant. Les revoir adultes, 27 ans plus tard, nous verrons bien ce que cela donnera! Quelle histoire, quelle ambiance, quelles peurs?

14-14 - Silène Edgar & Paul Beorn


// Éditions Castelmore // 269 pages //
Hadrien et Adrien ont treize ans et mènent tous deux une petite vie sans histoire à quelques kilomètres l'un de l'autre en Picardie. Ils échangent par lettre leurs problèmes de famille, d'école et de cœur. Une chose les empêche de se rencontrer : l'un vit en 1914, l'autre en 2014. 

Une ravissante histoire d'amitié à travers des personnages auxquels il est facile de s'identifier. Malgré un siècle d'écart, les tracas adolescents sont les mêmes, à quelques détails près. Les personnages sont crédibles et bien construits, le contenu est fournis et documenté ce qui permet de découvrir avec délectation de petites choses qui ont fait l'enfance des jeunes de cette époque pas si lointaine.
Ce roman se lit comme un rien, grâce à une plume fluide sur laquelle notre regard coule à une vitesse déconcertante. 
On suit le quotidien de nos deux héros avec plaisir, les voyant évoluer au contact l'un de l'autre, par des conseils donné d'un siècle à l'autre prouvant ainsi qu'un lien peut se créer sans visage. 
Bien évidemment on attend avec crainte et impatience l'arrivée de la Première Guerre Mondiale. Et la fin qui en découle n'en est que plus émouvante, de quoi verser une petite larme, de joie ou de peine je vous laisse le découvrir par vous-même.

dimanche 1 octobre 2017

Barry Seal : American Traffic (2017) - Doug Liman



Barry est pilote dans une grande compagnie aérienne. Lorsque la CIA le surprend à faire du trafic illégal et constate ses qualités professionnelles, elle lui propose de devenir informateur pour les services secrets. Mais lorsque sa demande d'augmentation est refusée, c'est une toute autre opportunité qui s'offre à lui auprès du cartel pour faire passer de la drogue aux USA.

Un chouette film bien rythmé et divertissant qui traite d'une histoire vraie sans trop se prendre au sérieux. On pensera au Loup de Wall Street dans le même style (adorateurs de Martin Scorsese, merci de ne rien jeter à cause de cette rapide comparaison) avec un homme qui par ses affaires malhonnêtes se retrouve ensevelis sous une montagne de dollars. 
Tom Cruise est toujours égal à lui-même, souriant et charismatique, drôle quand il faut. Ce film ne sort pas du lot, ne renouvelle rien, mais malgré quelques longueur permet de passer un très chouette moment au cœur des années 70/80 avec une mise en scène et une image qui nous donnent l'impression d'y être.