Netflix
Saison 2 - 2018
13 épisodes
Vous voyez, cette fraction de seconde durant laquelle vous vous dites qu'une barrière vient d'être franchie. Que ce qui a été fait n'était pas nécessaire. Que vouloir bien faire ne suffit pas toujours.
Eh bien c'est ce que j'ai ressenti en visionnant cette seconde saison.
Non. Je ne dit pas que TOUT est à jeter. Je dis juste que cette saison était la saison de trop. Quand bien même s'agissait-il seulement de la seconde. Mais là, en plus de nous proposer de la pure redite, les créateurs ont voulu surenchérir.
Okay, c'est bien de dénoncer des injustices, de les porter à l'écran, de nous rappeler combien la vie est montreuse, cruelle et sans issue pour certains. Encore, s'il y avait une issue. Mais non, on nous indique de composer un numéro. Ce n'est pas inutile, loin de là, mais ce n'est pas non plus suffisant.
Donc voilà la saison 2 de Thirteen Reasons Why : nos 13 faces de K7 audio se retrouvent au tribunal, à témoigner lors d'un procès qui déterminera la responsabilité du lycée où se rendait Hannah durant les quelques mois précédant son suicide. Sur le principe, c'était sacrément pertinent de passer d'une saison qui présentait le point de vue d'Hannah à une autre dans laquelle on découvrait celui des personnes responsables de sa mort. Malheureusement, ce procédé avait tout de même été disséminé ici et là au cours des 13 tout premiers épisodes permettant ainsi d'en savoir bien plus que cela n'avait été le cas dans le roman. Le spectateur était alors en mesure d'éprouver une certaine sympathie pour ces lycéens perdus, rongés par les remords.
On en apprend "plus", car il s'agit véritablement d’éléments créés de toute pièce par les scénaristes - comme cette suite n'est ici pas adaptée d'un roman - sur ces personnages, cela visiblement pour mieux comprendre leurs agissements. Pour certains, un passé sorti de derrière les fagots arrive comme un cheveu sur la soupe et rend le tout complètement absurde et incohérent (même si quelques pirouettes scénaristiques tendent à faire comme si de rien n'était). Pour d'autres, ces révélations ont clairement pour vocations de justifier voire légitimer certaines de leurs actions ou au moins les expliquer, leur donner un sens et montrer au spectateur que lui aussi, dans de pareilles circonstances, il aurait agit de la sorte. Après tout, la si parfaite Hannah n'était pas si parfaite que cela, n'est-ce pas? On nous le montre bien? Elle baisserait presque dans notre estime, non?
Il semble que tout le monde ait une dette envers tout le monde dans cette histoire, c'est dingue! Il en faut sacrément, des arguments, pour que certains se sortent ________ du fauteuil et agissent pour défendre ce qui leur semble juste! Que ce ne soit pas simple pour tous, d'accord, mais il se sont vraiment passé le mot dans ce lycée.
D'autres éléments m'ont particulièrement irritée. Comme le fait que certains personnages insistent, harcèlent voire obligent quelqu'un à témoigner. Le pire, c'est que ce n'est pas pour venir en aide à la personne elle-même (vaste hypocrisie soyons honnête...) mais encore et toujours pour Hannah. Parce que Clay a beau être droit, gentil, honnête et tout ce qu'on voudra, il voue à Hannah une véritable obsession (liée à sa culpabilité), et cela le pourri et détruit tout autour de lui.
En soi, cette saison me semblait jusqu'alors répétitive, un brin ennuyeuse et plutôt décevante.
C'est ainsi qu'on nous offre une scène de torture particulièrement violente, choquante et complètement gratuite afin que l'on comprenne mieux les actes qui seront ensuite commis par l'un des personnages. Car oui, selon le réalisateur, il fallait une scène scène réaliste et dure pour que le spectateur ressente de l'empathie pour ce personnage qui, jusqu'à présent, n'était apparemment apprécié.
Donc ça marche comme ça maintenant?
On doit violer et mutiler les gens pour qu'ils gagnent des points et que le public ressente de l'empathie, sérieusement?
De l'ennui je suis passée à la colère. Je me suis sentie trahie. Trahie par cette production qui se vente de prévenir et dénoncer la violence subie au quotidien par des millions de personnes sur Terre. Pourtant, cette série n'offre rien. Pas d’échappatoire, d'alternative, de solution possible, d'aide...
Cette série délivre un message : la monde est injuste et cruel, on nait seul et on meurt seul. Des gens nous aime mais ce n'est pas suffisant. Si vous souffrez, rien n'y fera, personne ne vous sauvera.
Beaucoup ont été choqués par cette fin. Les ripostes aux commentaires sur internet ont été violente (c'est bien, visiblement les gens ont été sensibles au message que semblent vouloir délivrer les studios!), prétendant que c'était le monde réel et qu'il fallait cesser de vivre chez les Bisounours.
Un mot à tous ceux-là : je SAIS que le monde est cruel. Violent. Monstrueux, même. Sans pitié. Cela ne m'empêche pas d'être quotidiennement choquée par ce qui s'y passe, par les horreurs perpétrées par l'Homme. Je n'ai pas besoin de voir de mes yeux la violence pour qu'elle me touche, pour que j'aie conscience de son existence.
Pourtant je sais que ce monde, aussi détruit soit-il, cache sous ses cendres les plus belles des merveilles. Le courage, la résilience, le pardon, l'espoir, la solidarité et l'amour. C'est en s'accrochant à tout ça, en continuant à y croire qu'un avenir meilleur peut-être envisagé.
Alors par pitié, arrêtez de nous montrer des séries qui ne montrent que le pire de notre espèce, en égrenant quelques belles choses de la vie avant de les piétiner plus encore après (comme vous l'avez fait sans vergogne lors des dernières minutes du dernier épisode...).
Je ne pense pas que cela aide qui que ce soit.
Mais cela reste mon avis.
Alors s'il te plait, cher lecteur, excuse-moi pour cette colère que je n'ai pas pu contenir même plus d'un mois après avoir vu cet épisode. J'ai fait de mon mieux. Mais si tu le peux fais-moi part de ton avis avec bienveillance et je le lirai avec plaisir.
On en apprend "plus", car il s'agit véritablement d’éléments créés de toute pièce par les scénaristes - comme cette suite n'est ici pas adaptée d'un roman - sur ces personnages, cela visiblement pour mieux comprendre leurs agissements. Pour certains, un passé sorti de derrière les fagots arrive comme un cheveu sur la soupe et rend le tout complètement absurde et incohérent (même si quelques pirouettes scénaristiques tendent à faire comme si de rien n'était). Pour d'autres, ces révélations ont clairement pour vocations de justifier voire légitimer certaines de leurs actions ou au moins les expliquer, leur donner un sens et montrer au spectateur que lui aussi, dans de pareilles circonstances, il aurait agit de la sorte. Après tout, la si parfaite Hannah n'était pas si parfaite que cela, n'est-ce pas? On nous le montre bien? Elle baisserait presque dans notre estime, non?
Il semble que tout le monde ait une dette envers tout le monde dans cette histoire, c'est dingue! Il en faut sacrément, des arguments, pour que certains se sortent ________ du fauteuil et agissent pour défendre ce qui leur semble juste! Que ce ne soit pas simple pour tous, d'accord, mais il se sont vraiment passé le mot dans ce lycée.
D'autres éléments m'ont particulièrement irritée. Comme le fait que certains personnages insistent, harcèlent voire obligent quelqu'un à témoigner. Le pire, c'est que ce n'est pas pour venir en aide à la personne elle-même (vaste hypocrisie soyons honnête...) mais encore et toujours pour Hannah. Parce que Clay a beau être droit, gentil, honnête et tout ce qu'on voudra, il voue à Hannah une véritable obsession (liée à sa culpabilité), et cela le pourri et détruit tout autour de lui.
En soi, cette saison me semblait jusqu'alors répétitive, un brin ennuyeuse et plutôt décevante.
C'est ainsi qu'on nous offre une scène de torture particulièrement violente, choquante et complètement gratuite afin que l'on comprenne mieux les actes qui seront ensuite commis par l'un des personnages. Car oui, selon le réalisateur, il fallait une scène scène réaliste et dure pour que le spectateur ressente de l'empathie pour ce personnage qui, jusqu'à présent, n'était apparemment apprécié.
Donc ça marche comme ça maintenant?
On doit violer et mutiler les gens pour qu'ils gagnent des points et que le public ressente de l'empathie, sérieusement?
De l'ennui je suis passée à la colère. Je me suis sentie trahie. Trahie par cette production qui se vente de prévenir et dénoncer la violence subie au quotidien par des millions de personnes sur Terre. Pourtant, cette série n'offre rien. Pas d’échappatoire, d'alternative, de solution possible, d'aide...
Cette série délivre un message : la monde est injuste et cruel, on nait seul et on meurt seul. Des gens nous aime mais ce n'est pas suffisant. Si vous souffrez, rien n'y fera, personne ne vous sauvera.
Beaucoup ont été choqués par cette fin. Les ripostes aux commentaires sur internet ont été violente (c'est bien, visiblement les gens ont été sensibles au message que semblent vouloir délivrer les studios!), prétendant que c'était le monde réel et qu'il fallait cesser de vivre chez les Bisounours.
Un mot à tous ceux-là : je SAIS que le monde est cruel. Violent. Monstrueux, même. Sans pitié. Cela ne m'empêche pas d'être quotidiennement choquée par ce qui s'y passe, par les horreurs perpétrées par l'Homme. Je n'ai pas besoin de voir de mes yeux la violence pour qu'elle me touche, pour que j'aie conscience de son existence.
Pourtant je sais que ce monde, aussi détruit soit-il, cache sous ses cendres les plus belles des merveilles. Le courage, la résilience, le pardon, l'espoir, la solidarité et l'amour. C'est en s'accrochant à tout ça, en continuant à y croire qu'un avenir meilleur peut-être envisagé.
Alors par pitié, arrêtez de nous montrer des séries qui ne montrent que le pire de notre espèce, en égrenant quelques belles choses de la vie avant de les piétiner plus encore après (comme vous l'avez fait sans vergogne lors des dernières minutes du dernier épisode...).
Je ne pense pas que cela aide qui que ce soit.
Mais cela reste mon avis.
Alors s'il te plait, cher lecteur, excuse-moi pour cette colère que je n'ai pas pu contenir même plus d'un mois après avoir vu cet épisode. J'ai fait de mon mieux. Mais si tu le peux fais-moi part de ton avis avec bienveillance et je le lirai avec plaisir.