mercredi 27 juin 2018

Love, Simon (2018) - Greg Berlanti

Bonjour à tous!
Aujourd'hui sort en salle Love, Simon, adapté d'un véritable coup de cœur littéraire! Ayant vu peu de temps après l'adaptation de A comme aujourd'hui qui traite - même si c'est de manière très différente - la question de l'adolescence et de la quête d'identité, j'ai trouvé judicieux de vous en parler juste après.


Adapté de Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens de Becky Albertalli.

Pour commencer : le casting est au top! J'ai retrouvé avec plaisir chaque personnage qui avait su me toucher dans le roman.
Une bande de super copains qui vivent leur dernière année de lycée dans une ambiance joyeuse loin de ces futiles questions de popularité qu'on croise trop souvent dans ce genre de registre. Simon a un secret, il est gay. Il n'ose pas en parler de peur que ses proches changent de comportement à son égard et la seule personne à être au courant, c'est Blue, son mystérieux correspondant sur le net dont il est plus ou moins amoureux. Voilà, c'est le secret de Simon. Pas un poids qu'il traine, pas une souffrance qui le ronge, juste son secret.
Love, Simon est une œuvre fraiche et divertissante mais il m'a finalement manqué beaucoup de choses qui, pour moi, rendaient le roman unique et certains changement m'ont un peu déplu... Blue est plus présent dans le roman, la révélation de son identité est plus authentique que cette scène un brin trop hollywoodienne pour moi, sans compter le personnage de Martin qui m'avait semblé plus nuancé et devient ici une caricature du pauvre type horripilant sans le moindre scrupules... Vous l'aurez compris, quelques éléments m'ont chiffonnée. Ce ne sont pas des défauts à proprement parler mais des éléments qui m'ont fait paraitre le film plus commun que ne l'est le roman. Ce qui paraissait si simple dans l’œuvre littéraire, comme le père maladroit quant à l'homosexualité, la découverte du secret de Simon par ses amis etc. deviennent tout de suite tellement excessifs... et même dramatiques, ce qui dérobe à l'histoire un peu de son feel-good que j'avais pris de plein fouet lors de ma lecture passionnée.
Cet avis est décousu, mais il y a une raison à cela : le roman est pour moi absolument parfait. J'ai tout aimé de la première à la dernière ligne, j'aurai du m'attendre à être insatisfaite de son adaptation quoi qu'il en soit, mais je me suis laissée influencer par ce flot d'avis enthousiastes lors de la projection en avant-première. Honte sur moi.
N'hésitez donc pas, allez le voir! Car c'est une belle histoire d'amour et d'amitié, de famille et de lycée, de découverte et d'acceptation de soi, de courage et d'espoir.

Suite à cela, je voulais vous toucher deux, trois mots au sujet de Every day qui, sous ses airs un brin SF (se réveiller chaque jour dans un corps différent, ce n'est pas commun...) semble défendre le droit d'aimer qui l'on veut qui que l'on soit. Il n'est bien malheureusement pas sorti en France et aucune date n'est pour le moment annoncée.

Every Day (2017) - Michael Sucsy
Adapté de A comme aujourd'hui de David Levithan. 
Difficile de donner un avis très construit étant donné que j'ai lu le roman il y a quelques années. J'en garde un excellent souvenir tout particulièrement pour sa problématique qui amène à des réflexions passionnantes.
A se réveille chaque jour dans la peau de quelqu'un de différent, même âge et même zone géographique. Un jour il intègre le corps du petit ami de Rhiannon. Pour la première fois, A veut garder contact avec cette personne et rester "lui". Il est question de tomber amoureux d'un être, d'un individu pour ce qu'il est intérieurement, pour son âme, quel que soit son physique, quel que soit son genre. C'est joliment tournée au travers d'un film d'amours adolescentes qui parvient à toucher par sa douceur. Dans mon souvenir le roman était très intéressant mais j'avais rencontré quelques difficultés avec la plume de l'auteur. Le film m'a semblé plus fluide et simple que l'était le roman dans mon souvenir mais je ne saurais dire quels détails ont été modifiés.

Voilà, j'espère que ce petit article vous aura plu! N'hésitez pas à partager votre avis si vous avez vu l'un de ses films et/ou lu les romans dont ils sont tirés. Sur ce, je vous souhaite une belle journée.

 

lundi 4 juin 2018

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens - Becky Albertalli



Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…
Avec toute la communication autour de Love, Simon, difficile de passer à côté de l'évènement. Très sincèrement, à sa première parution, ce roman ne me tentait pas plus que ça. Puis mes lectures ont évolué... et la sortie prochaine au cinéma a finit de me convaincre qu'il était plus que temps pour moi de me plonger dans cette histoire.

J'ai fait la connaissance de Simon. J'ai appris à l'apprécier puis à l'aimer sincèrement. Parce que Simon est un jeune homme  drôle, surprenant, créatif, sensible et authentique. Le voir tomber amoureux un peu plus à chaque mail échangé avec Blue est un régal.
N'est-ce pas magnifique, cette idée d'aimer une personne pour ses mots, ses pensées, cette âme qu'elle expose sans filtre à travers de longs échanges écrits avec un parfait inconnu?
J'ai deviné dès sa première apparition la véritable identité de Blue et j'étais aux anges lorsque ma théorie s'est confirmée!
Les mails que s'envoient Simon et Blue sont un véritable régal! Ces folies qu'ils partagent, leurs grands discours sur l'homosexualité, leurs flirts à peine dissimulés... non vraiment j'ai adoré. 
"Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming-out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autres. Je dis ça je dis rien"
Concernant les personnages secondaires, je les ai trouvé chouettes. Pas de coup de cœur de ce côté là. Les amis et la famille de Simon sont présents, humains, sincères, touchants. Je m'attendais à ce que Leah ait un peu plus d'importance alors qu'elle m'a semblé rapidement s'effacer. Mais qu'importe.

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens est une petite bulle d'oxygène, une dose de bonheur en intraveineuse, un roman feel-good qui vous colle un sourire sur la face dont vous ne pourrez plus vous défaire. C'est drôle, frais et bienveillant. C'est doux et aérien, paisible et chaleureux. Bref, une merveilleuse surprise à laquelle je ne m'attendais absolument pas.