1 saison
12 épisodes de 30min
BBC Three
C'était fort. Puissant même.
Une histoire en apparence simple, qui démarre sur un socle narratif vu et revu pour s'en détacher complètement par la suite.
Marianne et Connell sont lycéens. Elle est l'intello solitaire mal dans sa peau, il est le sportif populaire qui répond aux attentes de son cercle social. Pourtant, ils vont trouver en l'autre ce dont ils ont besoin, en secret.
On est loin d'une série feel-good, sachez le.
Elle m'a vraiment détruite à certains moments.
Nos personnages souffrent, se croient indignes d'amour, n'arrivent pas à savoir ce qu'ils veulent, sont bouffés d'insécurités, se font du mal sans le vouloir, sont d'une maladresse à fendre l'âme, et avancent tant bien que mal vers l'âge adulte qui ne tient finalement pas ses promesses.
Épisode après épisode, année après année, ils se retrouvent, se séparent, se blessent et pansent leurs maux.
Les relations toxiques, l'anxiété, la dépression, la violence même - morale et physique - croisent leur route. Ce qu'ils traversent est tristement réel, cela risque de parler à beaucoup, mais il est bon d'être avertis avant de se lancer dans cette histoire.
Pas mal de sexe et pourtant aucune scène n'est de trop, elles s'intègrent sans le moindre mal à ce ballet que jouent nos héros, loin du voyeurisme qu'imposent d'autres séries, celle-ci offre des séquences d'amour d'une authenticité désarmante.
Daisy Edgar-Jones et Paul Mescal sont juste époustouflants de justesse dans leurs rôles respectifs. L'alchimie entre eux à l'écran est palpable. La photographie est d'une grande douceur. Tout tend à nous faire chavirer l'âme et savourer le moindre présent que nous offre la vie. Je viens de terminer, et j'ai le cœur brisé.
Alors, tenté?