Saison 7 - 2017
11 épisodes
Allyson Mayfair-Richards (Sarah Paulson) mène une vie paisible dans un quartier résidentiel avec son épouse Ivy (Allison Pill) et leur fils Oz. Elle était parvenue à surpasser ses phobies avec l'aide de son psychothérapeute mais celles-ci refont surface alors que Donald Trump est élu Président des États-Unis.
De son côté, Kai Anderson (Evan Peters), crée une secte de personnes qui aspirent à changer le système politique américain. Ainsi, c'est par la peur qu'ils vont inciter les citoyens de la ville à voter pour Kai afin qu'il soit élu au conseil municipal.
Tout au long de la diffusion de Cult, mon opinion sur cette saison n'a cessé de changer, alternant d'une extrême à l'autre mais si l'on fait le bilan, c'est une grande satisfaction que d'avoir eu droit à pareille histoire, sans commune mesure avec la précédente qui avait pour moi été une effroyable déception.
Dans AHS Cult, on parle de peur. Comment elle nous gâche la vie, altère notre jugement, nous pousse à commettre le pire et détruit ce que l'on a de plus beau. Notre héroïne, Allyson, vit un véritable enfer lorsque ses pires angoisses ne cessent de la hanter, plus encore lorsque sa propre femme ne croit pas en ce qu'elle voit et qualifie ces apparitions de crises psychotiques, venant à faire douter Ally de tout ce qui l'entoure.
Le personnage de Kai est tout simplement brillant. Fou et monstrueux, mais brillant.
En cela, Evan Peters dans son excellente interprétation du personnage porte une grande partie de l'histoire sur ses épaules, et le duo qu'il forme avec Sarah Paulson est tout simplement époustouflant.
En cela, Evan Peters dans son excellente interprétation du personnage porte une grande partie de l'histoire sur ses épaules, et le duo qu'il forme avec Sarah Paulson est tout simplement époustouflant.
C'est par la peur qu'il va parvenir à ses fins. Car la peur contrôle tout.
Ainsi, il va manipuler ceux qui l'entourent, créer la panique, promettre la protection à tous et obtenir ce qu'il recherche : le pouvoir. La frontière entre groupe politique et secte religieuse est franchie. Elle ne semblait pas si mince pourtant. C'est ainsi que Kai va passer de personnage public à véritable dieu vivant pour ses partisans dont la dévotion ne connaîtra plus aucune limite.
Ainsi, il va manipuler ceux qui l'entourent, créer la panique, promettre la protection à tous et obtenir ce qu'il recherche : le pouvoir. La frontière entre groupe politique et secte religieuse est franchie. Elle ne semblait pas si mince pourtant. C'est ainsi que Kai va passer de personnage public à véritable dieu vivant pour ses partisans dont la dévotion ne connaîtra plus aucune limite.
Ce qui est terrifiant dans Cult, c'est que tout semble excessif, lourdement exagéré, et pourtant on y décèle tant de choses parlantes, vraies, qui pourraient effectivement se produire. C'est au quotidien que l'on constate combien la peur, celle que l'on a vu grandir ces dernières années, a pu changer certaines mentalités. Une peur qui se transforme parfois en haine et en violence, car l'homme peut être capable de tout pour se protéger et protéger ce à quoi il tient, même du pire, si cela peut donner l'illusion que le mal, l'objet de cette peur est supprimé.
Ici, on bascule dans un choix violent qui consiste à tuer ou être tué.
J'ai trouvée passionnante l'évolution d'Ally au cours de cette saison. Tout d'abord ouverte au monde, avenante, espérant un avenir meilleur... Puis terrifiée, brisée par une peur qui la ronge et lui fait commettre des folies avant de l'affronter, de vaincre cette peur et de partir en guerre contre celle qui l'a fait naître et devient elle-même source de terreur.
Cette saison souffre d'une certaine irrégularité, avec quelques creux comme ces épisodes flash-back qui certes peuvent être intéressants quant à l'Histoire des USA mais qui n'a pas non plus suffisamment d'intérêt pour qu'on lui consacre des épisodes entiers. De même que même si la violence est une tradition indiscutable dans AHS, l'accumulation de certaines scènes trash s'en est trouvée presque épuisante.
Toujours est-il que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette saison qui nous fait réfléchir, nous questionner et nous confronter avec nos propres convictions, nous demandant quel choix aurait été le notre dans telle ou telle situation, mais aussi ouvrant quelques inquiétudes sur le possible avenir des grandes nations de notre planète. Et elles sont glaçantes.
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