samedi 30 décembre 2017

De grandes espérances (mini-série, 2011)


3 épisodes de 55 minutes
Élevé par sa sœur à la mort de ses parents, Pip (Douglas Booth) est promis à devenir forgeron, comme son beau-frère. Il ne se doute pas qu'un simple geste de générosité envers un ancien forçât, Abel (Ray Winstone), changera sa vie. Il se retrouve alors secouru par un bienfaiteur inconnu qui lui permettra de faire des études et s'afficher en haute société, avec toujours l'espoir de pouvoir épouser la belle Estella (Vanessa Kirby) dont il est amoureux fou depuis toujours.



Une série intrigante de part son ambiance si particulière. On connait Charles Dickens et ses thèmes de prédilections que sont les destins contrariés d'orphelins sans le sous et de fortune inespérée tombée du ciel mais ici on les redécouvre sous un nouveau jour. Est-ce la réalisation et les choix des créateurs qui en sont la cause, je ne saurais le dire n'ayant pas lu le roman à l'origine de cette production. Toujours est-il que l'atmosphère est glaçante, inquiétante et vaporeuse, comme le sont les maisons hantées. Tout est gris est froid, même l'amour que se portent nos deux héros. 
Chaque plan, chaque image qui parait à l'écran est superbe, chaque détail est minutieusement travaillé des costumes aux décors en passant par les acteurs dont l'interprétation lugubre est une prouesse. 
J'ai personnellement un peu de mal avec Douglas Booth, vu entre autre dans le Romeo and Juliet de Carlo Carlei, cela n'a donc peut-être pas aidé à ce que j'accroche à cette histoire avec laquelle j'ai parfois un peu lutté.
Toujours est-il que cette œuvre vaut le coup de l’œil ne serait-ce que pour son esthétique soignée et ses mystères à vous glacer le sang, aussi j'attends vos retours avec impatience, en vous souhaitant de passer un bon moment.

vendredi 29 décembre 2017

Docteur Thorne (mini-série, 2016)



3 épisodes de 48 minutes

Mary Thorne, nièce du Docteur Thorne, et dont la naissance est entourée de mystère, ne peut se résoudre à épouser Frank Gresham, qu'elle aime et qui l'aime en retour. En effet, il s'agit d'un héritier désargenté dont le devoir est d'épouser une femme fortunée afin de sauver le domaine familial. 

Lorsque je lis "Julian Fellowes", quel que soit le contexte, mon attention est immédiatement captée. C'est pourquoi je n'ai pas hésité une seconde lorsqu'il a été question de Docteur Thorne, dont Mister Fellowes est scénariste et producteur exécutif. Si l'on ajoute à cela la présence du si charmant Harry Richardson (Poldark), il n'a pas fallu grand chose pour que je sois conquise. 
Adeptes de l'époque victorienne, de belles histoires d'amour interdit perdues au milieu des plus grandioses soirées de la haute société, cette mini-série est faite pour vous! 
Sans compter les délicieuses contrariétés que doivent subir nos deux tourtereaux, c'est un régal de suivre l'avancée du grand mystère planant autour de la naissance de la jolie Mary Thorne. Celle-ci se révèle immédiatement être un personnage aussi attachant que passionnant. Sa naissance, si elle ne la rend pas fréquentable aux yeux des nobles pour lesquels seule compte la bienséance, ne l'empêche aucunement de se montrer généreuse, courageuse, passionnée, drôle et forte de ses convictions, tant de qualités qui ne laissent pas son entourage indifférent. 
Pour ce qui est des révélations, nous, spectateurs, en savons les tenants et les aboutissants dès le début mais la tournure que prennent les évènements n'en est pas moins réjouissante! 

Une courte série qui bénéficie d'une belle réalisation, d'un jeu d'acteur sans faute et vous laissera un sourire sur les lèvres et l'espoir que la vie trouve les solutions avec autant d'aisance que dans l'histoire de Mary et Frank.

dimanche 17 décembre 2017

Star Wars : Episode VIII - Les derniers Jedi (2017) - Rian Johnson


Le mercredi 13 décembre 2017 sortait en France le dernier film de la franchise Star Wars. Un an après Rogue One, une histoire annexe ancrée dans le même univers et deux ans après Le Réveil de la Force dans lequel on rencontrait les nouveau protagoniste de cette troisième trilogie.


Bon. On y va?

Très concrètement, The Last Jedi aurait pu être pour moi un coup de cœur monumental. Malheureusement, c'est passé à côté. A cause de quelques éléments qui m'ont fait grincer des dents et c'est dommage parce que le contraste était trop grand, entre cette déception et l'énorme claque que j'ai pu prendre au cours de certaines scènes tant elles étaient intenses et époustouflantes.

Je précise qu'il ne s'agit là que de mon avis, de mon ressenti personnel, de la manière dont j'ai vécu ma séance de cinéma. Ce n'est en aucun cas une critique professionnelle, je ne cherche pas à analyser le film ni à convaincre qui que ce soit. Imaginez-vous que nous sommes en train de prendre un café et que je vous raconte ce que j'ai pensé du film. 
De ce fait, l'article est truffé de SPOILERS dont j'indique le début à la fin, sachez seulement qu'il ne vous restera pas grand chose à lire si vous n'avez pas déjà vu le film ^^

Il y a eu parfois tellement, presque trop pour ensuite n'avoir pas assez. 

Je m'explique.

J'aime énormément les deux protagonistes "principaux", du moins ceux sur lesquels la lumière se projette. Rey est une héroïne comme on les aime : courageuse, voire intrépide, porteuse d'un cœur plein d'espoir en un avenir meilleur et une paix retrouvée. D'un autre côté on a Kylo Ren, qui a sombré dans le côté obscur de la Force, autrefois porteur des mêmes facultés que son penchant de lumière, comme s'ils étaient les deux faces d'une même pièce, le yin et la yang.

Début des spoilers

D'une part, la phase d'initiation de Rey qui n'est pas sans rappeler celle de Luke en son temps (l'île perdue, seuls au monde, entourés de créatures plus ou moins gardiennes des lieux, ici de vieux manuscrits poussiéreux qui n'ont jamais été lus...). Luke n'apprend rien à Rey, ou presque. A peine la première leçon partagée, il prend peur et la délaisse. Il n'y a finalement pas de véritable apprentissage. Rey a ça en elle et apprend à le maîtriser rapidement, trop rapidement même. Comment peut-elle maîtrise en un rien de temps ce que certains Padawan ont mis des années à toucher du doigts? Certes, les créateurs n'ont peut être pas souhaité faire une redite et perdre du temps, mais cette partie du film est finalement assez longue, pas vraiment palpitante, et se révèle carrément inutile. Ce que Rey apprend là-bas aurait pu l'être dans un contexte différent, neuf et libéré des comparaisons antérieures.

L'autre point qui m'a chagrinée : le Suprême Leader Snoke. Sérieusement, on nous vend un méchant ultra balèze, carrément redoutable et terrifiant, on se retrouve avec un bonhomme qui ressemble à rien (ça sent plus le manque d’inspiration que les longues heures de recherche assidues) et reste assis avant de se faire dézinguer en deux minutes montre en main. Non mais sérieusement?!
Alors entendez bien : j'ai A-DO-RE cette scène. J'étais littéralement scotchée à mon siège, prise par une grosse poussée d'adrénaline, à deux doigts de m'emparer d'un sabre pour me battre avec eux. C'était prenant, troublant, captivant, l'un de ces moments de cinéma auxquels on ne s'attendait pas et où tout peut arriver. On en pardonnerait presque le Suprême Leader raté (soyez honnête, entre ça et Dark Maul qui n'était pourtant pas LE grand méchant, y a une différence de niveau quand même!).

Voilà ce qui m'a plu. La relation qui se tisse entre Rey et Kylo Ren.
Je l'assume et le revendique, j'aime les personnages torturés, en proie à de terribles conflits intérieurs contre lesquels ils luttent en permanence. Ils nourrissent une histoire, ils nous poussent à de lourdes réflexions, ils nous touchent quand on en vient à s'y identifier... 
Ainsi, c'est cette souffrance qui rapproche nos deux personnages. Tous les deux ont traversé des épreuves, ce qui les amènent à s'écouter, se confier. Alors pareil, la raison pour laquelle ils entrent en communication, une fois révélée me semble vraiment tirée par les cheveux et un peu facile mais bon... passons. C'est lorsqu'il rencontre vraiment Rey qu'on sens que Kylo Ren n'est pas totalement du côté obscur (cette scène durant laquelle il hésite à tirer au tout début... quelle émotion!), qu'il lutte encore, hésite et se questionne. De même que Rey qui lutte contre cette Force obscure qui l'appelle et l'attire. Les moments qu'ils partagent, ces instants qui n'appartiennent qu'à eux, tout cela s'est révélé tellement intense que j'étais littéralement fascinée par les regards qu'ils échangeaient. Ce sentiment viscéral de connaître l'autre plus que n'importe qui sans savoir pourquoi. Cette connexion entre eux et ce qui en découle s'est révélé être pour moi le meilleur élément du film, avec l'espoir qu'elle sera à nouveau exploitée (de manière judicieuse, par pitié!) par la suite. Parce que Rey se révèle être la seule à laisser un temps à Kylo Ren pour s'exprimer, lui offrir le bénéfice du doute, le laisser baisser les armes un instant.



Aussi, quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi cette *___bip___* prend-elle en traitre ce pauvre garçon qui certes n'a visiblement pas les mêmes objectifs de vie qu'elle (chacun sa route, chacun son chemin)? Elle se sent menacée, bien. Mais quand on sait ce qu'il pense avoir subit de la part de son propre maître, on évite de lui planter un couteau dans le dos qui le fera à coup sur basculer totalement, un peu de bon sens ma bonne dame! Voilà, donc on nous balance une nouvelle énorme dans la figure : le nouveau grand méchant de l'histoire en fait ce n'était pas Suprême bidule mais bel et bien Kylo Ren, fils de Han Solo et Leila, apprenti de Luke. Ta-da!

Voilà, à nouveau je ne le cache pas, j'aime beaucoup Adam Driver depuis que je l'ai découvert dans Girls, puis Et (beaucoup) plus si affinité et les quelques films dans lesquels je l'ai vu par la suite, mais là avec sa frimousse du jeune homme perdu et la balafre du combattant (argument sexy depuis Angélique marquise des anges) j'avoue que j'ai eu un gros crush pour Kylo Ren. 

Alors j'en ai encore plus voulu à Rey. Pour cette défense malavisée mais aussi parce que c'était terriblement prévisible. Elle est sur la corde raide depuis le début mais non, comme elle est super forte et tout et tout, malgré tout ce qu'elle a appris, impossible pour elle de basculer. Ç’aurait pu être tellement intéressant à traiter! Donc si j'ai bien compris Rey VS Kylo, gentil VS méchant, c'est noté!

En parlant de la rancœur de Kylo Ren envers Luke... Cette scène de fin c'est sans doute le summum de la déception! Oui, je suis une vieille adepte des traditions mais, il est où notre combat de fin au sabre laser, merde? Encore peur de faire une redite avec le combat Anakin VS Obi-Wan? Peut-être. N'empêche voir l'un des grands dirigeants du Premier Ordre demander à ses hommes de tirer sur le dernier Jedi connu au lieu de l'affronter en personne, c'est un peu la honte quand même. Quand il est contraint de le rejoindre et qu'on réalise qu'il n'est pas là, on s'imagine que ce n'est que partie remise, mais non! 
J'ai eu le sentiment de revoir cette fin absurde dans Twilight, les dernière pages du quatrième tome durant lesquels on s'attend à la bataille du siècle et qu'ils se séparent bon amis en mode "ah, désolé on s'est trompé! A bientôt, soyez heureux!". 

Alors oui, j'ai trouvé de chouettes éléments dans ce film. Luke Skywalker en proie à son côté sombre, dans cette crainte de voir ressurgir le côté obscur qui avait eu raison de son père. Les querelles incessantes entre Kylo Ren et le général Hux, cette rivalité et leurs confrontations font d'eux un duo qu'on aura plaisir à retrouver par la suite. De même que j'ai beaucoup aimé la relation entre Poe et Leila, entre confiance, admiration et reconnaissance.   
En revanche je n'ai pas trouvé grand intérêt au duo Finn et Rose Tico. Ils ont une utilité qui permet aux rebelles d'avancer dans leur projet mais c'est tout. On dirait qu'il ont essayé de caser Finn quelque part et comme il y avait une place à prendre, il s'y est collé.

Fin des spoilers

Désolée pour ce long article qui laisse penser que j'ai presque détesté le film. Il n'en est rien. La vérité, c'est que certains moment se sont révélé tellement forts que j'ai ressenti une grande frustration quant à d'autres moments clé qui m'ont particulièrement déçue, je leur en ai voulu d'une certaine manière. D'où le ton légèrement acerbe de ces quelques paragraphes. Je trouve que ce film avait un énorme potentiel, qu'ils ont tenté de creuser l’histoire différemment et que le tout combiné ne fonctionne pas aussi bien que prévu.
Après je me doute qu'il n'y a rien de plus difficile pour les gens qui bossent sur ces films que de contenter les fans. Entre ceux qui veulent que rien ne changent et ceux qui pestent contre le manque d’innovation il devient difficile de trouver un juste milieu qui contentera le plus grand nombre et permettra de faire vivre la série indéfiniment.

J'irai voir la suite, c'est certain, ainsi que les histoires annexe prévues (Han Solo !!!). J'aime la saga Star Wars, l'univers, les anciens personnages à jamais cultes mais aussi les nouveaux arrivants auxquels je me suis attachée. Et quand on aime fort quelque chose on se l'approprie, on le vit plus personnellement et parfois ça peut tomber à côté. Il n'empêche que j'ai passé un très bon moment devant The Last Jedi et si je ne lui avais trouvé aucun intérêt, je ne vous aurais pas bassinés avec cet article qui fait la longueur d'un roman, je n'aurai même pas pris le temps d'en parler.
Là-dessus, je vous souhaite une belle semaine, et

que la Force soit avec vous.

lundi 11 décembre 2017

Coco (2017) - Lee Unkrich & Adrian Molina


Miguel a un rêve, celui de devenir musicien, comme le grand Ernesto De La Cruz. Malheureusement, sa famille a bannit la musique de sa vie depuis que son arrière arrière grand-père a quitté sa femme et sa fille avec l'ambition de vivre de cet art et devenir célèbre.
Alors qu'il compte se rendre à concours de jeunes talents, Miguel se retrouve accidentellement dans le monde des morts où il rencontre ses ancêtres ainsi que de surprenants personnages qui lui feront d'incroyables révélations sur l'histoire de sa famille.
Lorsque j'ai découvert les premières images de ce film, mes premières pensées furent pour La Légende de Manolo (The Book Of Life) avec qui il partage bon nombre de points communs : film d'animation en numérique, Mexique, monde des morts, musique, héro guitariste... Mais c'est avec un grand soulagement que j'ai pu constater que les deux films sont totalement différents l'un de l'autre, chacun fort de grandes qualités et capable de faire passer un excellent moment de cinéma.


 Le début de Coco est somme toute assez classique, c'est ce que je me suis dit au début. Conflit familial, rêve inatteignable, héro touchant et attachant... associés à toutes ces petites choses qui font des films Pixar des œuvres toujours marquantes et percutantes. Mais ce qui fait toute la différence, ce qui permet à Coco de sortir du lot et de chambouler notre hiver 2017, c'est son dénouement.
Alors que l'on s'attend à voir se profiler une fin classique, sans grande surprise, Coco surprend et terrasse son spectateur. Une révélation en entraine une autre, puis la crainte, la montée d'adrénaline, la tristesse, le désespoir avant le grand éclat provoqué par des larmes de joie, un véritable torrent d'émotions.

Coco nous offre un merveilleux moment de rires et de larmes, brassant des thèmes universels et intemporels tels que la famille, l'amitié, l'amour, la confiance et l'espoir. La musique nous embarque dans un tourbillon de couleurs et de vie au cœur du monde des morts, un univers que l'on se plait à retrouver avec le sourire pareillement à ceux créés par Tim Burton, dans lesquels l'après est une fête.

samedi 9 décembre 2017

Après nous, tome 1 : Au commencement - Myra Eljundir




Jezebel Kern est jeune, belle, talentueuse, envoutante... et vient de perdre ses parents dans un tragique accident de la route. Elle est alors placée en famille d'accueil. Nouvelle vie, nouveau lycée, et très vite elle fait la connaissance de Jarod, Rowan et Noé. Jarod, c'est son voisin, un garçon séduisant battu par la vie et surtout par son père. Rowan est une jeune femme introvertie, brillante et désespérément amoureuse de Noé, l'étrange rouquin au passé trouble et aux pensées torturées. Mais ce n'est rien face aux mystères qui entourent Jezebel, qui vont peu à peu révéler ses origines aussi mystérieuses qu'inquiétantes.


En 2014, j'avais découvert la plume de Myra Eljundir à travers le Tome 1 de Kaleb. Lorsque l'annonce d'une nouvelle saga s'est répandue sur les réseaux sociaux, j'ai su que je ne passerai pas à côté.
Comment vous parler correctement de cette lecture?
Déjà, il faut savoir que le style d'écriture de Myra Eljundir est très particulier. Il a même entravé la lecture de certains. Moi-même, il m'est arrivé d'en être gênée avant de m'y habituer à nouveau. Car cette narration si spéciale fait partie intégrante du récit, il s'agit à mon sens d'une volonté de l'auteure pour coller à l'ambiance qu'elle a souhaité instaurer. 
Parce que Avant nous est clairement intrigant, déroutant, dérangeant. 
Les personnages dégagent une aura glaciale qui peut vous mettre carrément mal à l'aise à certains moments. Des scènes qui auraient du susciter de l'émotion sont parfois décrites de manière purement factuelles, comme si elles laissaient nos héros indifférents. C'est cet aspect qu'il faut assimiler et dépasser pour poursuivre sa lecture et accéder à quelques révélations, qui semblent bien maigres et laisse le lecteur acculé dans une forêt de mystères sans fin.
Les héros de Après nous, aussi surprenant que cela puisse paraître, ne sont pas véritablement attachant. Ils sont étranges, surprenants, parfois même repoussants... mais il est indéniable que l'on veut en apprendre plus sur ces adolescents qui en ont beaucoup trop vécu pour leur jeune âge. 
L'avertissement envers le jeune public n'est pas vain. On est confronté à des scènes de violence et à une souffrance parfois insoutenable dépeinte avec un détachement qui vous fait frémir. Mais chaque fait arrive pour une raison, l'horreur n'est pas gratuite, elle est résultante d'un mal-être ou provoquée afin d'accomplir un dessein que l'on découvre à terme. 
Ce premier volume nous abandonne cruellement, juste après avoir réalisé que les personnages révélés peu à peu lors de ces pages ne sont pas ceux qu'ils semblent être. Que cette machination a bien plus d'envergure que ce que l'on avait craint. Qu'il ne s'agissait finalement que d'une introduction aux trois tomes qui vont suivre et nous faire littéralement tourner la tête. 

Après nous sort des sentiers battus, Myra Eljundir ne nous offre pas le livre que l'on souhaite tous lire, elle veut nous présenter une histoire qu'elle a montée de toute pièce, pareille à aucune autre. Le roman n'est pas facile d'accès, il veut carrément nous déranger et, si l'on tient bon malgré tout, on en sort avec l'envie de continuer.

vendredi 8 décembre 2017

Le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse 2017



Du mercredi 29 novembre au lundi 4 décembre 2017 s'est déroulé le 33ème Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil. Il s'agit du plus grand évènement européen dédié à la presse jeunesse. 

Cette année, c'était ma deuxième venue au SLPJ et il n'y a pas à dire, c'est toujours un bonheur. Si vous n'y êtes jamais allés et que vous comptez vous y rendre dans les années à venir, sachez qu'il peut être bon de se forger un planning précis car beaucoup d'auteurs sont présents pour des séances de dédicaces et conférences, et il faut faire des choix, savoir qui l'on souhaite voir à quel moment. Sauf si vous décidez d'y aller en free style sans stress, et vous aurez raison de vous écouter.


Mercredi 29 novembre
J'ai eu la chance de rencontrer Christophe Mauri, auteur du très touchant Les saisons de Peter Pan édité par Gallimard Jeunesse (mon avis ICI) Nous avons pu échanger sur notre passion commune pour Peter Pan, son univers, les différentes écritures et plus particulièrement l'œuvre incontournable de James Matthew Barrie
Ensuite, je me suis dirigée vers le stand de Rue de Sèvres pour découvrir Alex Alice, l'artiste auquel on doit Le château des étoiles, une merveille de la bande dessinée qu'on ne présente plus et qui a reçu quelques prix amplement mérités.

  

Vendredi 1er décembre
Je suis arrivée en catastrophe après une journée de travail terminée plus tard que prévu pour la dédicace de Myra Eljundir dont je venais tout juste d'acheter le Tome 1 de Kaleb (déjà lu en 2014 dont je souhaite tout reprendre pour ensuite lire la suite) et de Après Nous sa nouvelle série éditée chez Collection R.
Juste après direction le stand Albin Michel JeunesseNine Gorman présentait Le Pacte d'Emma que j'avais découvert sur Wattpad (et dont je vous parle ICI). Un véritable plaisir de papoter en vrai après tant d'échange sur les réseaux sociaux au sujet de son roman, des Black Veil Brides ou de Dane Dehaan!
Quelques mètres plus loin, j'ai pu faire la connaissance de Nathalie Novi, formidable artiste à laquelle on doit les peintures qui ornent Le musée imaginaire de Jane Austen. J'ai eu le plaisir d'apprendre qu'elle envisageait déjà d'autres projets avec Fabrice Colin, l'auteur (dont j'ai lu pas mal de romans et que j'adore), ainsi que quelques anecdotes très intéressantes autour de la création de ce superbe ouvrage.


Samedi 2 décembre
Dernier jour sans vraiment de programme, surtout pour voir les copines. Finalement j'ai eu la chance de rencontrer et échanger avec Fabrice Colin (et de faire dédicacer l'album austenien ainsi que son nouveau roman : Magnetic Island), Clémentine Beauvais (j'en ai profité pour acheter enfin Les Petites Reines) avant d'avoir l'incroyable surprise de croiser la route de Brian Selznick dont j'adore le travail et qui est tout simplement adorable (achetant ainsi le seul de ses romans qui n'était pas en ma possession!). 


Bref, trois jours de beaux moments, de passion et de rire. Le plaisir de retrouver ces personnes qu'on ne croise que lors des salons littéraires, et les autres pour lesquels ce n'est qu'un prétexte de plus : Florianne (Violette à pois), Djihane & Fabien (Les instants volés à la vie), Claire (Onirik, Jane Austen lost in France), Marine (La Fille en Rouge), Sophie (Forum ABFA), Jessica (Alice Neverland) et Melusine (Carnet Parisien).

Mille mercis pour ces moments précieux, et à l'année prochaine!





mardi 5 décembre 2017

Follow me, Tome 2 : Nouvelle chance - Fleur Hana


// Éditions Hugo & Cie. (New Romance) // 330 pages //

I Want It All
Au premier regard, Anthony est accros. Mais Margaux n'est pas disponible, elle souffre encore d'un cœur brisé et d'une confiance bafouée. Mais Anthony est un optimiste, il espère, il y croit, il en est même persuadé.
Another One Bites The Dust

J'ai aimé ce garçon, sensible et rêveur qui croit à l'amour, le vrai, celui qui vous met en vrac et chamboule tout sur son passage. Comment Margaux peut-elle croire à pareille sincérité quand elle a été ainsi trahie et manipulée par celui qu'elle aimait? 
Fleur Hana a réussi à aborder l'adultère sans juger. De nous faire aimer "l'autre femme" qui est si souvent pointée du doigts sans que l'on cherche à savoir ce qu'elle ressent ni qui elle est. La culpabilité qu'elle ressent, cette perpétuelle incertitude vis-à-vis de ses sentiments en lesquels elle a perdu toute confiance, on le vit avec elle.
J'ai aimé l'acharnement d'Anthony car je suis certaine, comme le disait si bien Jennifer Garner dans 30 ans sinon rien que "L'amour est un champ de bataille" (admirez ces références cinématographique de folie!), la douceur avec laquelle il combat la réticence de Margaux.


Margaux a reçu l'amour de sa famille, ses pères, sa mère, son frère... elle pensait qu'il en serait de même avec toutes les personnes auxquelles elle tenait tant. C'est après avoir été confrontée à une réalité toute autre qu'elle se forge une carapace infranchissable, entre indifférence manifeste et apparence irréprochable. 
Anthony parvient pourtant à briser le masque, à coup de sourires irrésistibles et de réconfort sincère. J'aime qu'il lui redonne espoir, l'envie de se battre et d'accomplir ses rêves. De même que c'est à Margaux qu'Anthony parviendra à confier sa souffrance, cette part de lui-même qu'il consacre à son travail, à ses patients, et dont il a parfois du mal à se séparer une fois l'uniforme rendu. 

The Prophet's Song

C'est avec une immense tristesse que j'ai tourné la dernière page, disant adieu à ces personnages, à cette bande d'infirmiers et leurs proches, cette famille cabossée et rafistolée, complètement dissonante et pourtant si bien assortie. J'ai aimé chacun d'eux de tout mon petit cœur de lectrice.
Merci Fleur pour ces moments de rire et de larme, pour ces pages d'amour et ces personnages qu'on gardera dans nos cœurs, toujours.

 

dimanche 3 décembre 2017

The Shannara Chronicles - Saison 2 (2017)


Saison 2 - 2017
10 épisodes


Qu'on se le dise d’emblée, j'ai été très déçue par cette saison. Mais j'ai aussi beaucoup aimé. 
Bref, je vous raconte pourquoi.
Déjà, j'ai attendu pendant des lustres de revoir Amberle pour qu'elle n'apparaisse qu'en songe et ce pour nous dire adieu définitivement. NON.
Ensuite, on voit arriver gros comme une maison l'intervention de Mareth dont le rôle est clairement de remplacer Amberle dans le cœur de Wil. Mais quel cœur! Un véritable artichaut celui-là, il a eu le béguin pour chaque nana apparu dans la série et elles sont toutes tombées amoureuses de lui mais comme Amberle a disparu elle est sur le podium, quand même.
Donc revenons à Mareth. Je l'ai trouvée fade, désagréable, inintéressante, tout sauf attachante. Et comme elle ne peut pas rivaliser avec Amberle qui était ultra badass en plus d'être la princesse des elfes, ils ont essayé de lui coller mille étiquettes faisant d'elle l'élue entre toutes.



Wil est mignon, certes, plus encore avec ses cheveux courts, c'est indéniable. Mais qu'il est agaçant, bon sang! A un moment il renie tout, ne veut pas sauver le monde, et l'instant d'après il maîtrise la situation comme un chef nous gratifiant de son sourire ultra bright qui semble sortir tout droit d'une pub Colgate. Tout d'un coup Mareth devient la seule et l'unique sur cette planète à ses yeux... je n'ai absolument pas cru à cette pseudo histoire d'amour qui pour moi n'a été placée là que pour combler le vide laissé par Amberle.
Et Bandon? Il était devenu dark à la fin de la saison 1, du genre vraiment flippant et là on voit un méchant tout sauf crédible. Bon, sauf dans son ancienne maison où en effet on ressent bien la terreur de la famille qui, c'est triste à dire, l'a un peu cherché.
Et les scénaristes qui se sont cru dans Game Of Thrones, on en parle? On assassine des gosses, on arrache les têtes, on empale des gens à tout va avec gros plan sur les détails glauques. Sérieusement j'ai pensé un moment m'être trompée de série. Et tous ces personnages ultra importants qui meurent, c'était vraiment nécessaire? A moins qu'ils aient tous mis un terme à leur contrat et qu'il faille renouveler le casting, je ne vois pas l'intérêt.



Bon, allez, j'arrête d'être méchante.
Il y a quelques épisodes qui ont su m'accrocher, surtout à la fin même si je n'ai pas tout aimé dans le dénouement, j'ai une petite voix dans ma tête qui m'a soufflé que je ne pourrai pas résister à jeter un œil si une troisième saison voyait le jour.
Voilà, j'avais a-do-ré la saison 1, la seconde m'a fait tourner en bourrique et trainant clairement en longueur mais je ne me ferme pas totalement à l'éventualité de regarder la suite.
Et vous, qu'en avez-vous pensé?

[ Le ciné-club de Potzina ] Novembre 2017 // Eighties

Introduction
Potzina, dans son super blog, avait instauré une formidable tradition bloguistique, le ciné-club. Tous les mois, elle proposait un thème cinématographique et invitait tous les blogs qui le voulaient à choisir un film correspondant au thème et à le présenter sur son blog. A la fin du mois, Potzina proposait de découvrir l'ensemble de ces posts en publiant les liens sur son blog. [...] Du coup, quand elle a annoncé que par manque de temps, elle ne pouvait plus le prendre en charge, on était plusieurs à se dire qu'on aimait trop ce concept pour le voir dépérir et qu'il était temps maintenant de relayer tous ensemble le formidable travail qu'elle avait commencé. Voici ce que l'on vous propose: poursuivre le Cinéclub de Potzina dans les mêmes principes, sauf qu'au lieu de laisser à Potzina le soin de s'occuper seule de proposer un thème et de regrouper les articles en fin de mois, on s'est dit que ce serait bien que ce soit un blogueur différent chaque mois, sur la base du volontariat.

Le thème du mois de Novembre : Eighties
Votre film culte des années 80 ou un film qui rend hommage à cette époque si particulière.

Un grand merci aux personnes qui ont trouvé le temps de participer à ce mois de ciné-club.
Nous sommes trois, c'est peu, mais chacun à ses obligations et tant que nous parvenons à maintenir ces articles de partage sur un thème choisi, le ciné-club continuera de vivre!


Isa du blog La chambre rose et noire nous propose L'année des méduses, "un film tourbillon à sensations et passionnant".


Alain du blog The Movie Freak nous parle de Tonnerre de feu qui, bien que méconnu mérite une séance de rattrapage.

Pour ma part, j'avais un film en tête. Plusieurs, en fait, les plus évidents : Retour vers le futur, Terminator, Les Gremlins... Mais comme l'intérêt du ciné-club est de faire des découvertes il fallait creuser un peu. J'avais présenté un film de ce même réalisateur pour le mois précédent mais on va oublier que je fais une fixette, après tout c'est moi qui ai exposé au grand jour mon amour pour les années 80. C'est ainsi que j'ai choisi de vous dire quelques mots sur :

The Dark Crystal, réalisé par Jim Henson et Frank Oz, sorti en 1982.




Dans le monde de Thra, une prophétie annonce que le pouvoir des Skekses, de grands rapaces semi-divins d'une grande cruauté, sera renversé par un représentant des Gelflings, petits êtres pacifiques à l'allure elfique. L'un d'eux survivra au massacre de son village, sauvé par les Mystiques qui lui révèlent la quête qu'il devra accomplir pour soigner le cristal qui conférait aux êtres de cette planète leur énergie vitale.
C'est aussi ensemble que Jim Henson et Frank Oz ont travaillé sur The Muppet Show, avant que naisse Dark Crystal, de vrais passionnés des marionnettes! Malheureusement Jim Henson nous quittera en 1990 laissant derrière lui de Jim Henson's Creature Shop auquel on devra par la suite les animaux parlants de George de la Jungle, Dr Dolittle ou encore Babe.
S'il y a bien une chose qui me fait penser au cinéma des années 80, c'est bien les marionnettes à l'écran. Certes, il y a eu les Minikeums en 1993 mais c'était un lien logique avec Les guignols de l'info qui avait démarré en 1988, donc on reste dans les clous...



On ne verrait plus ce genre de films, ce style de mise en scène, ces univers fantasy aux codes exacerbés de nos jours. Tout cela semble véritablement appartenir à une époque bien précise dont on regarde les vestiges avec un certain attendrissement.
L'histoire est assez simple avec un élu destiné à sauver le monde des forces obscures. Des représentants du Bien et du Mal bien définis, sachant qu'ici chaque être est une moitié d'un tout, et que si l'un est blessé ou tué, son penchant opposé (bon, Mystique ou mauvais, Skekse) le sera aussi.
Tous les personnages sont des marionnettes. Pas de stop motion ou d'effets spéciaux, et ce choix pour la création des personnages donne au film tout son charme.
The Dark Crystal fait partie de ces films cultes pour les grands adeptes du genre et parfaitement inconnus pour les autres. Mais heureusement, les fans veillent, et c'est avec un immense plaisir que j'ai remarqué l'affiche du film dans la chambre de Mike (Stranger Things, Netflix, 2016), un petit clin d’œil qui définit ce film comme un incontournable pour les geeks des années 80 ;)