vendredi 26 octobre 2018

Puisque c'est ma rose, Tome 1 : Eclore - Jade River



Lectrice acharnée, boxeuse à ses heures perdues et lycéenne à peine studieuse... Abélia se sent en décalage avec les jeunes de son âge.
Heureusement pour elle, sa nature discrète lui permet de rester à l'écart de l'agitation de ses camarades. Et surtout, loin des problèmes.
Le jour où M. Valverde, son nouveau professeur de littérature, arrive au lycée, Abby est certaine qu'entre eux le courant ne passera pas.
Mais au contraire, cette rencontre l'électrise et le contrôle qu'elle exerce tant bien que mal sur ses émotions vole bientôt en éclats.
Conscients que le lien qui se tisse entre eux est interdit, tous deux vont s'efforcer de garder leurs distances. Mais pourront-ils lutter longtemps contre leurs sentiments ?

Quel mois de lecture !
Après la grosse claque du Journal Rouge, je ne m'attendais pas à trouver un lecture à ce point en phase avec ce que je recherche dans un roman. Eclore était disponible sur Netgalley en mai dernier du coup je me suis dit "pourquoi pas?" sans grande conviction. Quelle erreur!
J'ai aimé chaque détail de ce roman.
Je suis entrée dans l'histoire dès les premières pages.
L'héroïne, ses proches, les sentiments décrits, les émotions qui la submergent, tout m'a semblé d'une justesse totalement déroutante et je ne m'y attendais absolument pas.
Ni le résumé et encore moins la couverture (qui est certes magnifique) ne laissent présager le contenu de ce roman ni la manière dont la thématique mise en avant est abordée.
Ici, pas de personnage parfait et irréprochable. Chacun porte sa croix, trébuche et se relève.
L'autrice casse les codes en offrant à Abby une personnalité unique, des réflexions profondes qui remettent en question les normes que nous impose la société.
L'alchimie qui existe entre Abby et Arthur est surprenante, à part, pour une fois que tout n'est pas basé sur la seule attirance physique et quelques punchline. La connexion est tout d'abord intellectuelle, de part leurs références littéraires ou musicales qu'ils partagent et les questionnements existentiels qui en découlent sans que l'on ne sombre dans des échanges barbants et prétentieux.

En bref, un magnifique roman, une tranche de vie qui aborde un tas de thèmes tabous, importants et passionnants avec des personnages terriblement attachants et hauts en couleur. Le seul point négatif que je lui trouve, c'est qu'il n'y ait pas de date encore annoncée pour la suite!

vendredi 19 octobre 2018

Le Journal Rouge - Lily R. Davis



// Editions Infinity //
// 591 pages //

Un grand merci à Netgalley et la Collection Infinity pour ce service presse.


Nous sommes en 1965, à Washington. Tout le monde reprend en chœur les refrains des Beatles et les slogans lors des marches citoyennes. La jeunesse se soulève contre la ségrégation, contre la Guerre. La jeunesse veut aimer sans contraintes. C’est la génération hippie. Rose a passé des années dans un pensionnat pour jeunes filles et si elle regarde de loin cette nouvelle liberté, elle ne se sent pas le droit d’y plonger. Orpheline, recueillie par un oncle Colonel dans les Marines et basé à Saigon, Rose se sent prise au piège. Elle invente alors Max. Un pseudonyme derrière lequel elle se cache pour écrire des chroniques dans un journal universitaire.
Alec est un activiste. Il se bat pour un monde en paix, pour toutes les vérités. Il se bat surtout pour mettre fin à cette guerre, au Vietnam, qui emporte trop de jeunes soldats. Avec ses amis, il travaille pour un petit journal clandestin. Le Aldous. De communautés hippies en sit-in, il a toujours un stylo à la main et la rage au cœur.
C’est la passion de l’écriture qui les réunira. C’est pour l’autre qu’ils se dépasseront. Ensemble, avec le Aldous et cette jeunesse éprise de liberté, d’égalité et de paix, ils brandiront la plus grande de leurs armes : les mots. De manifestations en désobéissances civiles, dans une société qui refuse encore de les émanciper, ils se battront pour leurs droits, pour leurs lois, pour leur vie. Malgré les dangers de la vérité et ceux qui voudront les faire taire, malgré l’ombre de la conscription et de cette guerre qui finira par les rattraper, Alec et Rose deviendront la voix de ceux qui ne peuvent plus parler. Sans jamais cesser de s’aimer.
Comment exprimer avec justesse la beauté de ce livre dans lequel la passion déferle à chaque page? Ce combat déchirant pour la liberté de chacun, pour l'amour et le droit de vivre pleinement. L'histoire de Rose et Alec m'a complètement bouleversée. Cet amour qui transcende tout, qui n'a cure des obstacles et du temps puisqu'il s'agit d'eux. J'aime la plume de Lily Haime, ce n'est plus un secret. Mais avec ce livre elle nous offre une fresque historique qui dépasse de loin tout ce à quoi j'aurais pu m'attendre. Car ce lien qui uni nos héros va au delà de la passion qu'ils se portent l'un à l'autre puisqu'ils se battent ensemble pour ce en quoi ils croient et en l'avenir qu'ils rêvent de voir se profiler devant eux.
Pour ce faire, ils devront franchir des obstacles et affronter des épreuves qui laisseront le lecteur désarmé et le cœur en miettes. Mais quelle magnifique histoire, quelle justesse dans les sentiments, quelle puissance dans ces personnages.
J'ai du faire une très longue pause à la moitié de ce livre. Il est certes passionnant, mais il est très long. Mais cela n'a en rien entachée ma lecture bien au contraire car j'ai ainsi pu pleinement la savourer en deux actes.
Ce roman est une pépite, une merveille qui chavire le cœur et l'âme et je ne peux que vous le recommander.


mardi 7 août 2018

Tout en nuances, Tome 1 : Hyancinthe - Erika Boyer



Hyacinthe ne supporte pas de voir son reflet dans le miroir. Il vit loin de tout, isolé, reclus ; il se cache du regard des autres et consacre son existence à son art. Il n’entretient même plus l’espoir d’être un jour aimé.
Pourtant, quand Elea entre dans sa vie, il ne peut s’empêcher d’aspirer au bonheur. Ses regards sont des caresses, ses gestes des mots doux et l’artiste en vient à croire qu’il pourrait avoir un avenir différent de celui qu’il s’était toujours imaginé.
Peut-il être homme et non plus abomination à travers les yeux de cette femme ? Mieux, peut-il l’être à travers ses propres yeux ?
C'est une chose peu commune, qui pour ma part ne m'étais jamais arrivée, que d'apprendre à connaître un auteur avant d'avoir découvert son œuvre. Pourtant, c'est sur internet que j'ai fait peu à peu connaissance avec Erika, que j'ai appris à en savoir plus sur cette personne douce et passionnante. Et c'est sans trop d'appréhension que je me suis quelques temps après plongée dans ma première lecture de son dernier roman.
Avant même d'avoir lu Hyacinthe, je savais donc que le thème principal du roman était un cheval de bataille de son auteur. Le premier opus de Tout en nuances aborde donc la question de la beauté, du physique, de tout ce qui a trait à la beauté extérieur. Du moins, c'est ce qu'il semble au départ, parce qu'il s'agit de bien plus que cela. C'est l'un des premiers points que j'ai tant aimé dans ma lecture.
J'ai toujours pensé que la beauté était subjective. On ne trouve pas tous les mêmes personnes belles. Les célébrités unanimement considérées comme telles correspondent à l'idéal fixé par la société à un instant T, mais rappelons nous que les beautés d'hier n'ont rien à voir avec celles de demain.
Comme notre subjectivité interfère dans notre jugement de la beauté physique d'un individu, il est bien évident que la beauté dite intérieure n'y est pas étrangère. Ne trouvez-vous pas belles la plupart des personnes que vous aimez? Car personnellement c'est mon cas. Les qualités profondément humaines que j'admire chez elles les rend lumineuses à mes yeux. Et c'est sans doute pour cela que je me suis autant sentie en phase avec l'héroïne qui ne voit en Hyacinthe que la beauté de son âme et l'admiration qu'elle porte à son travail depuis des années.
A l'opposé, Hyacinthe est détruit par la difformité de son visage, le lourd passé dont il se sent responsable et la culpabilité qui le ronge. Il se voit aussi laid à l'intérieur qu'à l'extérieur et s'est enfermé sur lui-même, ne tolérant la présence que de quelques proches... jusqu'à ce que Elea parvienne à briser sa carapace par sa douceur et sa bienveillance mais aussi son caractère affirmé, volontaire et passionné.
Ajoutez à cela que j'ai adoré la plume de l'auteur qui rend le récit tellement addictif qu'on ne voit pas les pages défiler. C'est un régal de bout en bout dans lequel sont disséminés çà et là quelques références à la mythologie grecque. Il me tarde de retrouver cette ambiance, ou même dans découvrir une toute autre dans la suite de Tout en nuances.

mardi 17 juillet 2018

13 Reasons Why - Saison 2 (2018)


THIRTEEN REASONS WHY
Netflix
Saison 2 - 2018
13 épisodes

Vous voyez, cette fraction de seconde durant laquelle vous vous dites qu'une barrière vient d'être franchie. Que ce qui a été fait n'était pas nécessaire. Que vouloir bien faire ne suffit pas toujours.
Eh bien c'est ce que j'ai ressenti en visionnant cette seconde saison.

Non. Je ne dit pas que TOUT est à jeter. Je dis juste que cette saison était la saison de trop. Quand bien même s'agissait-il seulement de la seconde. Mais là, en plus de nous proposer de la pure redite, les créateurs ont voulu surenchérir.
Okay, c'est bien de dénoncer des injustices, de les porter à l'écran, de nous rappeler combien la vie est montreuse, cruelle et sans issue pour certains. Encore, s'il y avait une issue. Mais non, on nous indique de composer un numéro. Ce n'est pas inutile, loin de là, mais ce n'est pas non plus suffisant.

Donc voilà la saison 2 de Thirteen Reasons Why : nos 13 faces de K7 audio se retrouvent au tribunal, à témoigner lors d'un procès qui déterminera la responsabilité du lycée où se rendait Hannah durant les quelques mois précédant son suicide. Sur le principe, c'était sacrément pertinent de passer d'une saison qui présentait le point de vue d'Hannah à une autre dans laquelle on découvrait celui des personnes responsables de sa mort. Malheureusement, ce procédé avait tout de même été disséminé ici et là au cours des 13 tout premiers épisodes permettant ainsi d'en savoir bien plus que cela n'avait été le cas dans le roman. Le spectateur était alors en mesure d'éprouver une certaine sympathie pour ces lycéens perdus, rongés par les remords.

On en apprend "plus", car il s'agit véritablement d’éléments créés de toute pièce par les scénaristes - comme cette suite n'est ici pas adaptée d'un roman - sur ces personnages, cela visiblement pour mieux comprendre leurs agissements. Pour certains, un passé sorti de derrière les fagots arrive comme un cheveu sur la soupe et rend le tout complètement absurde et incohérent (même si quelques pirouettes scénaristiques tendent à faire comme si de rien n'était). Pour d'autres, ces révélations ont clairement pour vocations de justifier voire légitimer certaines de leurs actions ou au moins les expliquer, leur donner un sens et montrer au spectateur que lui aussi, dans de pareilles circonstances, il aurait agit de la sorte. Après tout, la si parfaite Hannah n'était pas si parfaite que cela, n'est-ce pas? On nous le montre bien? Elle baisserait presque dans notre estime, non?

Il semble que tout le monde ait une dette envers tout le monde dans cette histoire, c'est dingue! Il en faut sacrément, des arguments, pour que certains se sortent ________ du fauteuil et agissent pour défendre ce qui leur semble juste! Que ce ne soit pas simple pour tous, d'accord, mais il se sont vraiment passé le mot dans ce lycée.

D'autres éléments m'ont particulièrement irritée. Comme le fait que certains personnages insistent, harcèlent voire obligent quelqu'un à témoigner. Le pire, c'est que ce n'est pas pour venir en aide à la personne elle-même (vaste hypocrisie soyons honnête...) mais encore et toujours pour Hannah. Parce que Clay a beau être droit, gentil, honnête et tout ce qu'on voudra, il voue à Hannah une véritable obsession (liée à sa culpabilité), et cela le pourri et détruit tout autour de lui.

En soi, cette saison me semblait jusqu'alors répétitive, un brin ennuyeuse et plutôt décevante.

C'est ainsi qu'on nous offre une scène de torture particulièrement violente, choquante et complètement gratuite afin que l'on comprenne mieux les actes qui seront ensuite commis par l'un des personnages. Car oui, selon le réalisateur, il fallait une scène scène réaliste et dure pour que le spectateur ressente de l'empathie pour ce personnage qui, jusqu'à présent, n'était apparemment apprécié.

Donc ça marche comme ça maintenant?
On doit violer et mutiler les gens pour qu'ils gagnent des points et que le public ressente de l'empathie, sérieusement?

De l'ennui je suis passée à la colère. Je me suis sentie trahie. Trahie par cette production qui se vente de prévenir et dénoncer la violence subie au quotidien par des millions de personnes sur Terre. Pourtant, cette série n'offre rien. Pas d’échappatoire, d'alternative, de solution possible, d'aide...
Cette série délivre un message : la monde est injuste et cruel, on nait seul et on meurt seul. Des gens nous aime mais ce n'est pas suffisant. Si vous souffrez, rien n'y fera, personne ne vous sauvera.

Beaucoup ont été choqués par cette fin. Les ripostes aux commentaires sur internet ont été violente (c'est bien, visiblement les gens ont été sensibles au message que semblent vouloir délivrer les studios!), prétendant que c'était le monde réel et qu'il fallait cesser de vivre chez les Bisounours.

Un mot à tous ceux-là : je SAIS que le monde est cruel. Violent. Monstrueux, même. Sans pitié. Cela ne m'empêche pas d'être quotidiennement choquée par ce qui s'y passe, par les horreurs perpétrées par l'Homme. Je n'ai pas besoin de voir de mes yeux la violence pour qu'elle me touche, pour que j'aie conscience de son existence.
Pourtant je sais que ce monde, aussi détruit soit-il, cache sous ses cendres les plus belles des merveilles. Le courage, la résilience, le pardon, l'espoir, la solidarité et l'amour. C'est en s'accrochant à tout ça, en continuant à y croire qu'un avenir meilleur peut-être envisagé.
Alors par pitié, arrêtez de nous montrer des séries qui ne montrent que le pire de notre espèce, en égrenant quelques belles choses de la vie avant de les piétiner plus encore après (comme vous l'avez fait sans vergogne lors des dernières minutes du dernier épisode...).
Je ne pense pas que cela aide qui que ce soit.
Mais cela reste mon avis.

Alors s'il te plait, cher lecteur, excuse-moi pour cette colère que je n'ai pas pu contenir même plus d'un mois après avoir vu cet épisode. J'ai fait de mon mieux. Mais si tu le peux fais-moi part de ton avis avec bienveillance et je le lirai avec plaisir.

mercredi 11 juillet 2018

H2T au Renard Doré ou comment la passion fait naître de superbes projets


Lundi 9 juillet, je me suis rendue à une séance de dédicace au Renard Doré afin de rencontrer quatre auteurs de mangas publiés chez H2T. Qu'est ce que le Renard Doré? Qu'est ce que H2T? Je vous en parle de suite...


Le Renard Doré, c'est cette librairie dont j'ai entendu parler sur le net il y a quelques mois, complètement par hasard. Le Renard Doré a ouvert ses portes le samedi 5 mai au 41 rue Jussieu à Paris. Spécialisée mangas et culture japonaise, cette librairie propose régulièrement des ateliers et animations variées et accessibles à tout âge. Derrière ce projet fou dont le décor semble tout droit sorti d'un film des Studios Ghibli se cache Mickaël, qui a travaillé plusieurs années à l'hôpital en tant que psychologue avant de réaliser son rêve et vivre de sa passion. Lui et sa troupe de renardeaux - parmi lesquels Amandine, libraire spécialisée - se feront un plaisir de vous faire découvrir leurs titres favoris!

Bref, ce lieu est devenu mon nouveau quartier général, si bien que je ne traine plus au boulot et me précipite dès que je peux pour me rendre aux évènements organisés (atelier onigiri, soirée de lancement, etc.).

Redjet, Rossella Sergi, Caly
Forcément, lorsqu'une séance de dédicace a été annoncée même sans en connaître les détails j'ai voulu m'y rendre. C'est ainsi que j'en ai appris un peu plus sur une maison d'édition qui apparait de plus en plus sur le net : H2T.
H2T ou l'Hydre à 2 Têtes est une maison d'édition française spécialisée dans la création de bandes dessinées originales depuis 2016. Les projets sélectionnés sont pré-publiés sur WeeklyComics.fr avant d'être adaptés et reliés pour la vente en librairie et sur internet. Par ce biais, de nombreux artistes européens ont l’opportunité de partager leur travail et être reconnus en tant qu'auteurs de BD, mangas et romans graphiques. Cette année, les éditions H2T ont rejoint Pika Édition ce qui laisse présager la naissance de nouveaux projets prompts à nous faire rêver!

Caly
Art-Of-K




















Lors de la Japan Expo 2018 et ce lundi 9 juillet ce sont donc quatre de ces auteurs qui sont venus à la rencontre de leurs (futurs) lecteurs. C'était un merveilleux moment durant lequel on a pu échanger avec d'autres passionnés, nos libraires préférés, les auteurs et les éditeurs présents. C'est assez magique ces instants durant lesquels les gens se rapprochent sans se connaître, juste parce qu'ils ont un point commun qui les a menés ici et maintenant prendre part à cet évènement. 

Hana no Breath, Tome 1
~ Caly
Shojo, série terminée en 2 tomes
Azami, 16 ans, ne comprend pas la passion de ses amies pour le Yuri et le Yaoi... Elle, elle n’aime QUE les garçons, et surtout le beau Gwen, avec qui elle rêve de sortir depuis le début de l’année! Intelligent, sportif, un peu plus âgé qu'elle et surtout mignon, il a tout du petit ami idéal. Mais comment réagira-t-elle quand elle découvrira que Gwen est en réalité une fille ?!


Euterpe, Tome 1
~ Art-Of-K
Josei, série terminée en 2 tomes
A la mort de son grand-père, Jon, jeune pianiste de génie en pleine dépression retourne dans la maison de son enfance pour se reposer et s’éloigner du monde du spectacle. A peine est-il arrivé qu’une série d’étranges événements vient troubler le calme de la vieille maison: le soir il entend quelqu'un jouer du piano mais ne voit personne. Croyant reconnaître la manière de jouer de son grand-père décédé, Jon se lance à la poursuite de ce fantôme qui ne cesse de le hanter. Il tombe alors nez à nez avec Kal, une adolescente se proclamant la dernière élève de son grand-père disparu, et qui ne supportera pas la présence du jeune prodige.

 Deep Scar, Tome 1
~ Rossella Sergi
Shojo, série en cours
Sofia est une jeune femme candide qui aspire à plus d’indépendance. Elle emménage à Turin pour sa 1ère année universitaire loin de sa famille et de son petit ami Luca.
Or, sa nouvelle colocataire, Véronica, mène une vie bien différente de la sienne: elle préfère les soirées bien arrosées en compagnie de beaux garçons, aux soirées tranquilles de la jeune étudiante!
Mais Luca redoute l’influence de Véronica et de son entourage sur Sofia, et en particulier la présence de l’énigmatique Lorenzo qui semble s’intéresser d’un peu trop près à sa petite amie…

 Space Duck
~ Redjet
Shonen, one-shot
Simpleville, un lieu bien tranquille où il ne se passe jamais rien...ou presque. C'est dans l'école maternelle de la ville que RG rêve de voyager dans l'espace et d'explorer l'univers en vivant des aventures infinies. Sauf que, le jeune RG, est en fait... un canard!
Un canard maladroit et secrètement amoureux de Axelis, l'une des enseignantes qui elle aussi a une passion pour l'espace. Mais RG devra faire face à Météor, une dangereuse organisation qui veut conquérir le monde et l'univers tout entier! La détermination de RG, son sens de la justice et le désir de protéger ceux qu'il aime mettront le timide canard sur le chemin de cette terrible organisation...

C'est tout pour ce petit compte-rendu, j'espère que cela vous aura plu et donné envie de découvrir tant les éditions H2T que la librairie Le renard Doré si vous ne les connaissiez pas encore. Mes avis sur ces quatre mangas arriveront au fur et à mesure de mes lectures sur instagram (je rédige des articles après plusieurs tomes ou à la fin d'une série). Je vous parle déjà de Hana No Breath que j'ai vraiment adoré.

A très bientôt!








mercredi 27 juin 2018

Love, Simon (2018) - Greg Berlanti

Bonjour à tous!
Aujourd'hui sort en salle Love, Simon, adapté d'un véritable coup de cœur littéraire! Ayant vu peu de temps après l'adaptation de A comme aujourd'hui qui traite - même si c'est de manière très différente - la question de l'adolescence et de la quête d'identité, j'ai trouvé judicieux de vous en parler juste après.


Adapté de Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens de Becky Albertalli.

Pour commencer : le casting est au top! J'ai retrouvé avec plaisir chaque personnage qui avait su me toucher dans le roman.
Une bande de super copains qui vivent leur dernière année de lycée dans une ambiance joyeuse loin de ces futiles questions de popularité qu'on croise trop souvent dans ce genre de registre. Simon a un secret, il est gay. Il n'ose pas en parler de peur que ses proches changent de comportement à son égard et la seule personne à être au courant, c'est Blue, son mystérieux correspondant sur le net dont il est plus ou moins amoureux. Voilà, c'est le secret de Simon. Pas un poids qu'il traine, pas une souffrance qui le ronge, juste son secret.
Love, Simon est une œuvre fraiche et divertissante mais il m'a finalement manqué beaucoup de choses qui, pour moi, rendaient le roman unique et certains changement m'ont un peu déplu... Blue est plus présent dans le roman, la révélation de son identité est plus authentique que cette scène un brin trop hollywoodienne pour moi, sans compter le personnage de Martin qui m'avait semblé plus nuancé et devient ici une caricature du pauvre type horripilant sans le moindre scrupules... Vous l'aurez compris, quelques éléments m'ont chiffonnée. Ce ne sont pas des défauts à proprement parler mais des éléments qui m'ont fait paraitre le film plus commun que ne l'est le roman. Ce qui paraissait si simple dans l’œuvre littéraire, comme le père maladroit quant à l'homosexualité, la découverte du secret de Simon par ses amis etc. deviennent tout de suite tellement excessifs... et même dramatiques, ce qui dérobe à l'histoire un peu de son feel-good que j'avais pris de plein fouet lors de ma lecture passionnée.
Cet avis est décousu, mais il y a une raison à cela : le roman est pour moi absolument parfait. J'ai tout aimé de la première à la dernière ligne, j'aurai du m'attendre à être insatisfaite de son adaptation quoi qu'il en soit, mais je me suis laissée influencer par ce flot d'avis enthousiastes lors de la projection en avant-première. Honte sur moi.
N'hésitez donc pas, allez le voir! Car c'est une belle histoire d'amour et d'amitié, de famille et de lycée, de découverte et d'acceptation de soi, de courage et d'espoir.

Suite à cela, je voulais vous toucher deux, trois mots au sujet de Every day qui, sous ses airs un brin SF (se réveiller chaque jour dans un corps différent, ce n'est pas commun...) semble défendre le droit d'aimer qui l'on veut qui que l'on soit. Il n'est bien malheureusement pas sorti en France et aucune date n'est pour le moment annoncée.

Every Day (2017) - Michael Sucsy
Adapté de A comme aujourd'hui de David Levithan. 
Difficile de donner un avis très construit étant donné que j'ai lu le roman il y a quelques années. J'en garde un excellent souvenir tout particulièrement pour sa problématique qui amène à des réflexions passionnantes.
A se réveille chaque jour dans la peau de quelqu'un de différent, même âge et même zone géographique. Un jour il intègre le corps du petit ami de Rhiannon. Pour la première fois, A veut garder contact avec cette personne et rester "lui". Il est question de tomber amoureux d'un être, d'un individu pour ce qu'il est intérieurement, pour son âme, quel que soit son physique, quel que soit son genre. C'est joliment tournée au travers d'un film d'amours adolescentes qui parvient à toucher par sa douceur. Dans mon souvenir le roman était très intéressant mais j'avais rencontré quelques difficultés avec la plume de l'auteur. Le film m'a semblé plus fluide et simple que l'était le roman dans mon souvenir mais je ne saurais dire quels détails ont été modifiés.

Voilà, j'espère que ce petit article vous aura plu! N'hésitez pas à partager votre avis si vous avez vu l'un de ses films et/ou lu les romans dont ils sont tirés. Sur ce, je vous souhaite une belle journée.

 

lundi 4 juin 2018

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens - Becky Albertalli



Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…
Avec toute la communication autour de Love, Simon, difficile de passer à côté de l'évènement. Très sincèrement, à sa première parution, ce roman ne me tentait pas plus que ça. Puis mes lectures ont évolué... et la sortie prochaine au cinéma a finit de me convaincre qu'il était plus que temps pour moi de me plonger dans cette histoire.

J'ai fait la connaissance de Simon. J'ai appris à l'apprécier puis à l'aimer sincèrement. Parce que Simon est un jeune homme  drôle, surprenant, créatif, sensible et authentique. Le voir tomber amoureux un peu plus à chaque mail échangé avec Blue est un régal.
N'est-ce pas magnifique, cette idée d'aimer une personne pour ses mots, ses pensées, cette âme qu'elle expose sans filtre à travers de longs échanges écrits avec un parfait inconnu?
J'ai deviné dès sa première apparition la véritable identité de Blue et j'étais aux anges lorsque ma théorie s'est confirmée!
Les mails que s'envoient Simon et Blue sont un véritable régal! Ces folies qu'ils partagent, leurs grands discours sur l'homosexualité, leurs flirts à peine dissimulés... non vraiment j'ai adoré. 
"Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming-out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autres. Je dis ça je dis rien"
Concernant les personnages secondaires, je les ai trouvé chouettes. Pas de coup de cœur de ce côté là. Les amis et la famille de Simon sont présents, humains, sincères, touchants. Je m'attendais à ce que Leah ait un peu plus d'importance alors qu'elle m'a semblé rapidement s'effacer. Mais qu'importe.

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens est une petite bulle d'oxygène, une dose de bonheur en intraveineuse, un roman feel-good qui vous colle un sourire sur la face dont vous ne pourrez plus vous défaire. C'est drôle, frais et bienveillant. C'est doux et aérien, paisible et chaleureux. Bref, une merveilleuse surprise à laquelle je ne m'attendais absolument pas.

lundi 28 mai 2018

Le noir est ma couleur, Tome 1 : Le pari - Olivier Gay


Normalement, Alexandre le bad boy du lycée n'aurait jamais prêté attention à Manon l'intello du premier rang. Pourtant, à la suite d'un pari, il a décidé de la séduire.
Normalement, Manon n'aurait jamais toléré qu'Alexandre vole à son secours. Pourtant dans l'obscurité d'une ruelle, sa présence s'est révélée décisive.
Alexandre doit se rendre à l'évidence. Rien n'est normal dans cette histoire.
Manon acceptera-t-elle qu'il entre par effraction dans son univers?
Deux destins liés malgré les apparences...
Dans ce premier volume, Manon ne se découvre pas de fabuleux pouvoir qui vont changer sa vie, elle les connait et les développe depuis son plus jeune âge. Plus tôt que ses frère et sœur ce qui ne la rend pas peu fière. Studieuse à l'école ordinaire comme à celle qu'elle mène à la maison, celle qui lui enseigne l'art de manier les couleurs, Manon n'a que peu de liens avec les gens qui l'entourent exceptée Héloïse sa meilleure amie.

Le choc occasionné par la rencontre forcée avec Alexandre, le beau gosse du lycée aux airs rebelles n'en est que plus exquise. Olivier Gay l'indique lui-même à la fin de son ouvrage : c'est Grease qui lui a inspiré cette histoire. Sauf que Manon n'est pas Sandy et il lui faut bien plus qu'un sourire charmeur pour lui faire baisser sa garde. Comme si elle n'avait que cela en tête avec les Mages Noirs qui hantent les rues de sa ville!

La plume d'Olivier Gay est fluide et agréable si bien qu'on ne voit pas les pages défiler. C'est drôle et bien rythmé, riche sans être prise de tête, de quoi passer un excellent moment de lecture au cœur d'un univers magique et original. J'ai grandement apprécié les dialogues brut et crédibles, bien loin de ceux que l'on retrouve habituellement et ne passeraient jamais à l'oral.

J'ai aimé retrouver certains "codes" que l'on croise souvent au cinéma ou dans la littérature mais que j'affectionne toujours autant comme la fameuse rencontre entre miss parfaite et bad boy, des méchants en bande au look men in black et la menace de sacrifice et d'amnésie qui fend l'âme mais rend l'intrigue d'autant plus excitante. Certains les qualifient de clichés, là je trouvent qu'ils sonnent comme des clins d’œil à une certaines pop culture que pourraient affectionner tant l'auteur que ses lecteurs, comme un secret partagé (et je valide l'évocation de Mika!). 

Bref, je n'aurais pas pensé me prendre autant au jeu. Il s'agit d'un roman jeunesse qui ressemble à mes lectures d'il y a quelques années et sur laquelle je suis tombée par hasard à l'occasion du Challenge NetGalley. Et vous savez quoi? Je pense bien lire la suite quand l'occasion se présentera et même d'autres titres du même auteur dont beaucoup me font déjà de l’œil!

dimanche 27 mai 2018

Les Petites Reines - SOY CREATION


Les Petites Reines est une pièce adaptée par Rachel Arditi et Justine Heynemann du roman de Clémentine Beauvais (dont je vous parle ICI). Elle est mise en scène par Justine Heynemann avec Rachel Arditi en alternance avec Pauline Jambet; Barbara Bolotner; Manon Combes; Mounir Margoum en alternance avec Sylvain Sounier; Clara Mayer en alternance avec Yasmine Nadifi.

Les Petites Reines sera en représentation au Théâtre Tristan Bernard du 23 mai au 1er septembre 2018.
Nomination pour les Molières 2018 du jeune public.

 
Mireille, 16 ans, est élue depuis trois ans, Boudin d’Or de son lycée, mais cette année, Ô surprise elle est seulement Boudin de Bronze !?
Elle part à la rencontre d’Astrid et d’Hakima, respectivement Boudin d’or et d’argent. Les trois jeunes filles, pourtant très différentes, se lancent alors un improbable défi : s'inviter le 14 juillet, à la Garden-Party de l’Elysée.
C’est à vélo qu’elles décident de rejoindre Paris et sa présidentielle pelouse! Commence alors  un road-trip déjanté, jalonné de rencontres insensées où chacune s’interroge sur la différence, l’intolérance et l’exclusion.
Un voyage où le rire jaillit comme une claque à la bêtise et qui fera de nos héroïnes de véritables petites reines.


Avec cinq acteurs sur scène et une énergie débordante, la troupe de Soy Creation parvient à adapter le merveilleux roman de Clémentine Beauvais avec un brio qui laisse admiratif. C'est sur le ton de la comédie que sont abordés de lourds sujets tels que le harcèlement et l'exclusion. Mireille (brillamment interprétée par Manon Combes) nous embarque à travers les routes de France avec son humour détonnant et son enthousiasme à toute épreuve qui cachent en réalité une grande sensibilité. Le reste de la troupe n'est pas en reste avec des acteurs aussi drôles qu'émouvants dont certains jouent plusieurs personnages à la fois avec une aisance surprenante.

En bref, Les Petites Reines est un incontournable de l'été qui s'annonce frais et réjouissant, suffisamment pour vous faire verser une petite larme et plaquer un sourire sur votre visage.

samedi 26 mai 2018

Le prince et la couturière - Jen Wang

Le prince Sébastien cherche sa future femme, ou plutôt, ses parents lui cherchent une épouse… De son côté, Sébastien est trop occupé à garder son identité secrète à l’abri des regards indiscrets. La nuit, il revêt les tenues les plus folles et part conquérir Paris sous les atours de l’époustouflante Lady Crystallia, l’icône de mode la plus courue de toute la capitale !
Sébastien a une arme secrète : sa couturière, Francès, une des deux seules personnes à connaître son secret, et sa meilleure amie. Mais Francès rêve de s’accomplir par elle-même, et rester au service du prince lui promet une vie dans l’ombre… pour toujours. Combien de temps Francès supportera-t-elle de vivre dans le boudoir de Sébastien en mettant ses rêves de côté ?
Comment rendre justice à cette merveille de papier et d'encre?
Le prince et la couturière est pour moi une œuvre complète qui fait du bien au cœur et à l'esprit...
Jen Wang explique avoir choisit des personnages adolescents car "les personnages découvrent des choses sur eux-mêmes pour la première fois, ce qui les rend plus innocents et plus émotifs". Et en effet, c'est troublant de voir évoluer ces deux jeunes gens ayant grandit dans des sphères totalement différentes et pourtant en venant à s'entraider, devenir amis et se laisser porter par leur passion.

Le thème central de cette œuvre reste la quête d'identité. Francès vit pour et par la couture, chacun de ses souffles en dépend car elle dit elle-même craindre de s'effacer si elle venait à s'arrêter. Elle a néanmoins conscience de ton talent, des capacités qui sont les siennes et lui permettent de créer des choses audacieuses. C'est de la création d'une robe qui fait scandale que nait son ambition de devenir bien plus qu'une paire de mains parmi tant d'autres au sein d'un atelier. Il s'agit d'une jeune femme courageuse et droite qui, même si elle fera passer sa fidélité avant tout ne se laissera pas pour autant marcher sur les pieds et laisser croupir son rêve aux oubliettes... même s'il devient difficile de choisir entre faire ce qu'elle aime ou obtenir la renommée par un travail qui ne lui ressemble guère.


Quand à Sébastien, il y a aussi tant à dire! Ce garçon destiné au trône n'ose s'opposer à ses parents qui lui présentent l'une après l'autre toutes les princesses en âge de se marier. C'est dans ces moments-là, qu'il joue un rôle et non sous le nom de Crystallia qui lui offre la liberté qu'il craint perdre définitivement une fois devenu Roi. Comment les autres pourraient-ils comprendre son bonheur de porter de somptueuses robes de haute couture? D'exprimer son individualité et son originalité à travers le prodigieux travail de Francès?
Cette dernière ne le juge pas un seul instant. Elle n'est aucunement choquée, tout juste étonnée, lorsqu'elle découvre le secret du prince héritier du royaume. Ce pourquoi Francès sera durant longtemps la seule personne à véritablement le connaître, l'aimer tel qu'il est, qui qu'il soit, Sébastien ou Crystallia.

Bref... Je ne révèlerai rien de plus, seulement que cette bande dessinée est un condensé d'émotion porté par des personnages dont l'authenticité vous frappe en plein cœur! C'est tout simplement beau et fort, un vrai bonheur de bout en bout. Qu'importe que la fin puisse sembler un brin naïve ou idéaliste : ça fait du bien et il y a des jours où l'on en a sacrément besoin!

Pour un autre avis plus complet mais tout aussi enthousiaste je vous recommande la vidéo de Sita dont j'adore le travail ICI.

En vous souhaitant de belles lectures!

dimanche 20 mai 2018

Une semaine à New-York



Hello tout le monde!
En avril, j'ai eu la chance immense de passer une semaine à New-York. Je vais essayer de balayer tout ce que j'ai réussi à voir, visiter et découvrir durant ce laps de temps en espérant que ça vous donne une petite idée des possibilités. 

Le voyage en lui-même, il s'agit d'un pack vol aller-retour + 7 nuits d'hôtel acheté sur Ventes Privées Voyage. Sachez que j'en ai été pleinement satisfaite, que le vol s'est passé à merveille, les horaires de vols n'étaient pas invraisemblables et l'hôtel au cœur de Manhattan a rendu le séjour tellement plus simple et agréable! Donc n'hésitez pas à fureter sur ce genre de site.

Le trajet, les horaires...
* New-York est à (-6h) de Paris.
Pour ma part, mon avion a décollé à 09h45. En somme, j'ai juste eu une journée rallongée. En revanche pour le retour c'était départ à 20h et quelques (heure de NY), donc arrivée en France à 09h00 du matin. Pour faire simple, le vol m'a grignoté une nuit de sommeil et j'ai découverts les joies du jet lag.
* Le trajet aéroport - NYC peut se faire en taxi, en bus ou en train (le meilleur en terme de prix est de temps étant le train!)
* Une fois à NYC si vous comptez bouger un peu partout : prenez un pass métro à la semaine! Il coute 35$ et sera rentabilisé en un rien de temps.
* Si vous souhaitez quitter NYC, il y a des bus pour bon nombre de villes américaines. 


Washington (c'était notre J+1)
Si vous souhaitez y passer la journée, sachez qu'avec la compagnie Peter Pan (j'y peux rien, c'est mon chéri qui a réservé!) c'est 15$ l'aller (donc 30$ l'aller-retour NYC/Washington) qui dure environ 4 heures.
L'avantage avec Washington c'est que tout ou presque tout ce qu'il y a à voir est gratuit : 
- le Congrès : c'est somptueux et fort en symbole, ils proposent beaucoup d'animation ayant trait à l'histoire du pays et particulièrement de ce lieu, 
- la bibliothèque du Congrès : si vous voulez voir de petits trucs sympas genre la Bible de Gutenberg, 
- les archives nationales : si vous voulez tenter de dérober la déclaration d'indépendance comme Benjamin Gates ^^, 
- le musée de l'espace : très impressionnant avec ses avions et ses fusées, on nous présente l'histoire de l'aviation et de la conquête de l'espace!
- le Lincoln Memorial : parce que c'est beau, fort et assez monumental



Le temps étant magnifique, on a décidé de ne pas passer 6 heures dans chacun des musées de NYC. On a donc opté pour les monuments qui nous tentaient vraiment et les expo temporaires.

Ce qu'il y a à voir et autres lieux emblématiques
- Statue of Liberty (Liberty Island) - tarif variables selon prestataire : le petit plaisir de s'approcher de la belle dame en bateau, de la contempler, de parcourir l'île sur laquelle elle règne... un moment inoubliable! A réserver en avance!
- Empire State Building (de 30 à 50$ selon étages) : renseignez-vous avant car le prix grimpe vite et entre le 86ème et le 102ème étage il n'y a pas une folle différence en terme de vue. Nous avons pris les places directement au guichet le jour-même.
- Time Square : ses écrans géants à perte de vue, l'effervescence de ce lieu qui semble toujours en fête!
- Brooklyn Bridge : pont mythique, très plaisant à traverser par beau temps! Sachez tout de même que vous ne serez pas seul, il est très populaire auprès des touristes.
- Central Park (et la statue de Balto!) : c'est beau, grand, et le lieu de bon nombre de scènes de cinéma dont vous trouverez la liste un peu partout. Pour faire une promenade, du running ou un pique nique... avec des écureuil très sociables!
- Guitar Shop de Time Square (si si je vous jure il FAUT le voir!)
- Rockfeller Center : le lieu de tournage de pas mal d'émission dont The Tonight Show, vous y trouverez des goodies (assez chers...) des séries de NBS etc.
- Bryant Park : lieu paisible ou se reposer après des kilomètres parcourus.
- Public Library : seconde plus grande bibliothèque des États-Unis derrière la bibliothèque du Congrès.
- Washington Square Park : un autre lieu paisible (où se déroule l'une des premières scènes du dernier Avengers...) dans le quartier de Greenwich Village où l'on peut voir l'arc dédié à George Washington.

Musées/expositions
- Downton Abbey Exhibition (35$)
- David Bowie Is Exhibition (20$)
- Expo David Bowie dans le métro de East Village
- le musée du 11 septembre 2001 (26$)
- Musée de l'immigration - Elis Island sur le retour de Liberty Island

 

Les lieux de tournage
- la caserne de Ghostbuster (14 N Moore St, TriBeCa, New York, NY)
- le bar de How I Met Your Mother (240 W 55th St, New York, NY)
- la scène de fin de Vous avez un message (Central Park)
- l'affiche de Il était une fois en Amérique (South Street and FDR Drive, New York)
- Grand Central Terminal (vu dans Gossip Girl, Eternal Sunshine etc.)
- la tour de Anderson Corporation dans Le Pacte d'Emma (comment ça, ce n'est pas un film? Bientôt sans doute!) (115 W 42nd St, New York)

Petits bonus pour faire les choses à fond
- Célébration à la Bethel Gospel Assembly (Harlem) : un accueil chaleureux et des chanteurs passionnés pour un moment magnifique ou chacun proclame sa Foi dans la bonne humeur.
- un match de Baseball au Yankee Stadium (Bronx) en dégustant un hot-dog : parce qu'on a décidé de faire comme les locaux ^^
- un spectacle à Broadway : moment magique! J'ai même pu rencontrer l'actrice principale. J'essaierai de vous en parler plus en détails très prochainement :)

Les adresses qu'on a testé
- Shake Shack : très bon fast-food mais prévoir une dizaine de dollars pour le burger sans frites ni boisson.
- Wendy's : chouette chaîne de burgers.
- Popeyes : autre chaîne de Fastfood qui propose du poulet frit comme KFC.
- Levain Bakery : considérés comme les meilleurs cookies de NYC!
- Les pizzerias à 0.99$ la part : de quoi être calé pour trois fois rien.
- Buttercup Bake Shop : un régal de pâtisseries chic et à prix raisonnable.
- Do : pâte à cookies à manger avec un cuillère ou à ramener chez soit pour la faire cuire.
- Starbucks : moins cher qu'en France il m'a semblé... pourquoi se priver?
- The Economy Candy : la paradis des bonbons. On y trouve des merveilles sorties des années 90 comme des cartes à collectionner de la Famille Addams!

Gardez en tête que si vous mangez dans un restaurant, il faudra en plus du prix indiqué sur la carte que vous preniez compte les taxes et le pourboire indiqué la plupart du temps sur votre ticket de caisse. C'est pour cette raison que nous avons préféré tester quelques chaînes de fast-food et acheter sandwichs ou autres dans des supérettes.

J'espère que cet article vous aura plu! N'hésitez pas à me demander si vous avez des questions auxquelles je pourrais éventuellement vous répondre. Si je n'ai pas indiqué les prix des activités payantes, c'est qu'ils varient énormément selon si vous les prenez au guichet ou sur internet (frais de gestion en plus) et rien que sur internet les prix varient du simple au double donc n'hésitez pas à chercher, comparer, faire des simulations avant de régler.

Sur ce, je vous dis à très bientôt et vous souhaite une belle journée :)


dimanche 13 mai 2018

Avengers : Infinity War (2018) - Anthony & Joe Russo


J'entretiens une relation assez conflictuelle avec l'univers Marvel. Le problème, c'est que je suis une adepte des premières fois. Lorsque j'aime un film, je peux le regarder encore et encore sans avoir besoin qu'il n'ait de suite. Cela est assez incompatible avec la firme récemment rachetée par Disney.
J'ai eu de plus en plus de mal à chaque nouvelle sortie (j'ai adoré Les Gardiens de la galaxie mais le deuxième film était de trop!) sans compter que je n'éprouve aucune sympathie ni pour Iron Man, ni pour Captain America qui semblent être les deux piliers permettant à cet univers de tenir debout, mais je finis toujours pas céder. Même si je n'avais pas particulièrement aimé les deux derniers Avengers, la curiosité a eu raison de moi et je suis allée au cinéma...
Donc, on démarre avec Thanos, le grand méchant officiel que l'on a rencontré dans Les Gardiens de la Galaxie. Un brin mégalo sur les bords, il est persuadé d'être le seul être doté d'assez de bon sens pour sauver l'Univers tout entier. Son idée, c'est d'exterminer de manière aléatoire la moitié de tous les être vivants afin que l'autre moitié dispose de suffisamment de ressource pour vivre et s'épanouir et toute sérénité. Quel brave homme!
Pour ce faire, il part en quête des six pierres d'Infinité, ce qui nécessite à nouveau de tuer un bon paquet d'ennemis parce que personne n'est véritablement enthousiaste à l'idée de lui léguer de quoi devenir l'être le plus puissant qui ait jamais existé (en même temps, si ce bon vieux Eitri ne lui avait pas forgé son Gant de l'Infinité, hein...).
Bref. Sur Terre ou dans l'espace, les Avengers et les Gardiens vont s'allier malgré leurs différents et/ou anciennes rancunes pour sauver l'Univers. Enfin, la moitié de l'Univers qui aura le moins de chance.

J'ai passé un très bon moment! On alterne entre scènes d'humour et dramatiques, entrecoupées de bonnes séquences de combat qui nous en mettent plein la vue.

J'ai beaucoup aimé le rôle que jouent la Sorcière Rouge et Vision qui habituellement ne sont pas des personnages "principaux" (et je l'admets je suis fan de Paul Bettany <3). J'ai aimé retrouvé les personnages que j'ai appris à aimer (même ceux qui me gonflent passablement parce qu'ils étaient moins usant que d'habitude!) dans les différents films de la franchise en particulier ceux des Gardiens de la Galaxie, Black Panther et bien sur notre choupinet Spiderman.

Je trouve en revanche dommage que le personnage de Hulk ait à ce point perdu en profondeur au fur et à mesure des films pour ne devenir qu'un gros lourdaud rigolo (et dans cet opus, juste paumé et inutile...) même si tout porte à croire qu'il va revenir en force dans le prochain. Quoiqu'ils ont levé le pied sur le côté lourdaud rigolo étant donné que la mission de faire rire a été confiée au duo Drax & Mantis (dont les blagues marchent un moment, mais un moment seulement...).


D'accord, je me plains des blagues pas drôles. Mais c'était bien essayé! Et il fallait bien faire un peu retomber la tension au milieu de cet océan de drames et de massacres! Finalement cela n'a en rien gâché ma séance et je suis restée captivée jusqu'au bout.

Vous l'aurez compris, tout m'a plu. C'était relativement prévisible et classique, qu'importe s'il n'y a rien de nouveau j'ai trouvé ce film plus distrayant et moins brouillon que ces prédécesseurs.
MAIS, car malheureusement il y en a un... la fin montre que les scénaristes se tournent tout de même vers la facilité! Car oui, sans vous spoiler quoi que ce soit, au cours de cette fameuse "infinity war", il y a beaucoup de pertes. Mais, j'aurais pu parier sur ceux qui resteraient. Les favoris, les héros de toujours, ceux qui mènent la danse et dont les films rapportent le plus. On n'aurait pas pu confier la survie de l'Humanité à quelqu'un d'autre pour changer, histoire de prendre un semblant de risque, de permettre au spectateur d'être surpris et se demander réellement ce qu'il adviendrait de ces pauvres survivants? J'imagine qu'ils ont du suivre d'une certaines manière le comic, donc l'histoire originale que je ne connais absolument pas. Mais je suis vexée. J'ai l'impression qu'on est au lycée et que ce sont les élèves les plus populaires qui remportent tous les prix alors que ceux qui vivent dans l'ombre ont aussi super bien bossé...


Mis à part cette contrariété de dernière minute (je m'arrête là et ne ferai aucune remarque sur la scène post générique...) j'ai passé un moment de grand spectacle dont on ne peut pleinement profiter qu'au cinéma! Si bien que j'irai voir la prochain opus histoire de voir si j'ai eu raison de râler ou pas (Dr Stranger lui il sait ce qu'il va se passer !!).

Toutes mes excuses pour cet avis hasardeux et peu utile mais j'avais besoin d'étaler mon enthousiasme et ma frustration sur ce pauvre petit blog délaissé et suis fière d'avoir mené mon devoir à bien sans le moindre spoil. Sur ce je vous souhaite une belle semaine emplie de riches découvertes!

dimanche 29 avril 2018

L'Oeil d'Abaddon - Keren Nott


C’est la fin du monde. Pas de doute, nous y sommes.

J’avais appris à craindre les catastrophes naturelles, l’ire légitime de la Terre que nous détruisons chaque jour un peu plus. Perdu.

C’est autre chose qui causera notre perte à tous, quelque chose de plus grand, quelque chose de plus beau encore que la planète nous vouant au néant, excédée par nos dernières conneries, lassée du nucléaire, de la pollution, de la consommation à bâtons rompus.

La lumière… Nous qui de tout temps avons craint les ténèbres, c’est son antithèse que nous redoutons aujourd’hui.

Il est l’heure pour nous, Terriens, de nous résigner. Rien ne sert d’avoir peur, de se plaindre, de se battre. La fin est proche, et elle n’épargnera personne.
Si vous me suivez, je suis plutôt branchée young adult et romance. Et de temps en temps, j'aime sortir des sentiers battus, partir à la découverte de nouveaux horizons! Mais je l'avoue, je ne suis pas non plus une grosse aventurière. Les deux derniers thrillers que j'ai lu avaient été écrits par Sarah Pinborough (auteure des Contes du Royaume) et Amy Engel (à qui l'on doit The Book of Ivy). 
Là, c'est pareil. Je n'ai pas hésité à me plonger dans L'Oeil d'Abaddon.
Parce que c'est Keren Nott.
Parce que c'est Underground.

L'horreur frappe dès les premières pages, à Prague, où démarre notre histoire. Vlad, un adolescent au quotidien tranquille va tout perdre en une fraction de seconde. Dragan, un homme qui se croit sans avenir va voir s'ouvrir les portes d'une nouvelle ère dans laquelle il tient enfin une vraie place.
Tout au long du récit, nous suivons le chemin qu'empruntent Vlad et Dragan, chacun de leur côté.
L'un gagnant en ténacité et en courage pour sauver sa vie, l'autre en violence et en cruauté pour prendre celle des autres.
Comme je m'y attendais, ce fut un régal de retrouver la plume de Keren Nott. Une prose agréable et fluide au vocabulaire riche et soigné. Cela suffit à rendre la lecture délicieuse même lorsque l'action prend son temps pour se montrer. Car l'extinction de la race humaine prend du temps. Elle en terrifie une part et en libère une autre.
Vlad sera confronté à certains des plus ignobles vices de l'Homme lorsque la dépravation de celui-ci n'est plus entravée par une quelconque loi. C'est lorsque toutes les règles sont abattues que chacun dévoile son véritable visage. Celui de Vlad en viendra à l'horrifier, mais son courage et sa loyauté n'auront de cesse de prendre le pas sur le reste, son grand cœur bravant les épreuves qui se dresseront sur son chemin (il est adorable ce garçon mais il ne lui arrive vraiment que des mésaventures abominables!). 
Dragan, de son côté, ne gardera de sa vie antérieure qu'un sentiment de haine et de rejet. C'est dans cette violence qu'il en vient à éprouver des sentiments d'autant plus fort qui le rapprochent le plus de ce qui lui reste d'humain.
C'est dans ce nouveau monde où la mort est partout que la vie devient la quête de tous.
Au prix de la mort (cela fait très solennel mais c'est ainsi que j'ai vécue ma lecture!).

Bon. J'ai souffert de voir disparaitre bon nombre de personnages auxquels je m'étais déjà attachée! Mais la fin du monde ne peut pas avoir lieu sans quelques dommages collatéraux, c'est certain. De même que cette épopée ne se fera pas sans effusions d'hémoglobine alors si vous ne supportez pas la vue d'un épisode de Game Of Thrones, passez votre chemin! Car celui-ci sera long et tortueux, vous menant à un dénouement à vous décrocher la mâchoire (et vous demander s'il y aura une suite?).

A nouveau une réussite pour Miss Nott que j'avais découverte il y a tout juste deux ans grâce à Je suis un monstre dans la même maison d'édition (dont vous trouverez les titres en format papier et epub ICI). Un titre captivant, glaçant, horrifiant qui met à nu l'être humain dès lors que celui-ci se voit mené à sa propre perte. J'attends patiemment une prochaine parution... Et vous, adeptes de romans sombres et torturés, soyez curieux! Pour ma part, après ces deux lectures réjouissantes je m'en vais lire une petite réécriture de conte, tiens (en prenant le risque de tomber sur une Blanche-Neige un brin psychopathe, on n'est plus à l'abri de rien).
En vous remerciant de m'avoir lue...

samedi 28 avril 2018

Les filles de Roanoke - Amy Engel

Dans une petite ville du Kansas, les filles Roanoke sont enviées de tous. Belles, jeunes et riches, elles vivent avec leurs grands-parents sur le domaine familial, au cœur des champs de blé. Quand Allegra disparaît, après la fin tragique qu'ont connu Camilla, Penelope et Eleanor, toutes filles de la lignée Roanoke, sa cousine Lane part à sa recherche. Elle découvre de sombres secrets de famille.
Lors du prologue de Les filles de Roanoke, on s'attend à mener l'enquête, partir à la recherche des sombres secrets qui hantent les murs de Roanoke. Pourtant, lorsque Lane revient dans cette maison où elle n'a passé qu'un été dix ans auparavant, elle brise la glace, attaque de front les tabous de cette famille pervertie. Ainsi, c'est très rapidement que je me suis doutée du fin mot de l'histoire, de son dénouement, et ai ainsi compris que l'enquête elle-même n'était pas véritablement le but de ce roman.
L'auteure traite ici la psychologie de chacun de ses personnages avec minutie.
Lane a conscience de la nature du mal qui ronge Roanoke et ses filles, c'est d'ailleurs pour cela qu'elle en est partie. Mais elle découvre à ses dépends combien l'histoire de cette famille est ancrée en chacun de ses membres, elle comprise.
J'ai trouvé importante la manière dont l'auteure semble défendre certaines idées. A plusieurs reprises, cela est pointé du doigt et rediscuté au travers des réflexions de l'héroïne : ce qui parait être un l'amour interdit n'est ici qu'une prison battit sur des années de solitude, d'abandon et de souffrance. Chacune des filles de Roanoke subissent la même emprise, sont victime d'une manipulation à base de tendresse et de sourire qui leur donne un temps le sentiment d'être unique et de n'exister que pour cette seule raison.
On ne parle pas de viol. Pourtant il parait clairement dénoncé. Plusieurs fois sont évoquées les notions de responsabilité, de culpabilité et de vulnérabilité. Qu'importe le consentement manifeste de chacune de ces femmes à l'enfance bafouée, elles sont victimes d'une emprise contre laquelle il leur était impossible de lutter.
Amy Engel nous offre une plume toujours aussi addictive, ici bien plus crue et violente que celle qu'on lui a connue dans The Book of Ivy. Le lecteur est pris au piège par cette ambiance lourde et chaude d'une bourgade du Kansas où tout le monde sait mais chacun se tait. Elle traite d'une histoire terriblement malsaine, mais l'écriture de l'auteure nous montre qu'elle-même ne l'est pas. C'est un point important à savoir qu'elle ne légitime en aucun cas les actes sordides qui sont évoqués dans son roman, bien au contraire.

En somme, une lecture intéressante assez éloignée de ce que j'ai l'habitude de lire. C'est oppressant et dérangeant, ce qui ne plaira certainement pas à tout le monde. Lane est d'une franchise assez brutale qui permet de dynamiser un récit où règnent le mensonge et le tabou. L'alternance entre passé et présent ainsi que l'intégration de courts textes sur chacune des filles de Roanoke m'a plu. La fin m'a laissé un goût d'inachevé, de tristesse et de vies perdues en vain. Non, ce roman est loin d'être rose. J'aurais souhaité que les sujets forts et intéressants qu'il aborde soient traités différemment, par un autre biais, car certains éléments m'ont semblé vide de sens. Néanmoins cela reste une relativement bonne lecture. Pas véritablement agréable car particulièrement glauque, mais une bonne lecture.