mercredi 22 mars 2017

Quelques minutes après minuit (2016) - Juan Antonio Bayona


Conor O'Malley est un jeune garçon maltraité par ses camarades de classe, en grand froid avec sa grand-mère et victime d'un cauchemar atroce qui hante ses nuit. Mais il y a bien pire que tout cela : la cancer de sa mère. Cette dernière lui parle souvent du vieil arbre qu'ils aperçoivent au loin depuis leur maison, ainsi que de ses pouvoir extraordinaires. C'est ce même arbre qui, une nuit, prend vie et vient à sa rencontre, quelques minutes après minuit.


Quand j'ai appris que cette merveille de Patrick Ness allait être portée à l'écran, j'ai été partagée entre bonheur absolu et grand scepticisme. Un film de Quelques minutes après minuit? Quels acteurs, quelle mise en scène, quel âme allaient être insufflés à cette adaptation? Puis j'ai appris que l'auteur serait aussi le scénariste, et j'ai été rassurée. Cela ne fait pas tout, mais cela démontre toujours d'une volonté de respecter au maximum l’œuvre originale et il faut bien avouer que je n'ai pas été déçue. 
Quelques minutes après minuit m'a littéralement transportée dans un tourbillon d'émotions, le même que j'avais connu en 2012 lorsque je me suis plongée dans ce roman.
Après nous avoir transporté dans une dystopie originale et tout simplement splendide avec Le chaos en marche, Patrick Ness s'est attaqué à un sujet intime et douloureux. La maladie, le deuil, la solitude, tant de thème abordés maintes fois qui ne s'épuisent jamais tant les vécus sont différents et pourtant l'auteur parvient à surprendre plus encore en nous offrant un semblant de conte plutôt déroutant. 
Conor devra affronter ses propres démons dès lors que le "monstre" sera arrivé au terme de trois contes qui pousseront le garçon dans ses retranchements.


Là je vous parle de l'histoire, de ce qui ne varie pas ou peu par rapport au roman. Concernant le film je suis enchantée par le casting. Je suis enchantée par la bande son, même si le thème ne m'est pas non plus resté en tête après, les mélodies collaient parfaitement avec les images. En parlant des images, elles sont époustouflantes. Qu'il s'agisse des teintes bleutées conservées tout au long du film, de la création du monstre ou des passages contés que j'ai trouvé tous plus sublimes les uns que les autres (avec une petite pensée pour les contes de Beedle le Barde dans HP7), c'est un ravissement de bout en bout. J'ai d'ailleurs trouvé que l'esthétisme du film rendait un bel hommage aux illustrations que Jim Kay avait réalisé pour le livre.
Tout m'a semblé juste, d'une poésie rare et d'une dureté douloureusement vraie. Mention spéciale au jeune homme qui interprète Conor que j'ai trouvé tout simplement bouleversant (les autres membres du casting sont connus du public et j'ai déjà dit et répété les aimer follement!).



Vous l'aurez compris, pour moi ce film est un sans faute. Je ne parlerai pas de coup de cœur parce que, même s'il m'a transportée, je ne peux pas garder une histoire aussi triste et déchirante trop longtemps dans mon cœur ou il se brise en miettes. Mais il est magnifique, terriblement émouvant et d'une beauté sans pareil.

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