mercredi 10 janvier 2018

The End of the F***ing World - Saison 1 (2017)


Saison 1 - 8 épisodes (20 minutes)
Channel 4 & Netflix

James (Alex Lawther), 17 ans, est un psychopathe. Du moins, c'est ce qu'il en a déduit après des années à tuer des animaux sans ressentir la moindre émotion avant de décider qu'il était temps pour lui de s'attaquer à quelque chose de plus gros. 
De son côté, Alyssa (Jessica Barden) est une adolescente qui dit ce qu'elle pense, sans le moindre filtre, et ne supporte pas plus ses camarades de classe que sa famille. Elle décide de se lier à quelqu'un d'aussi inadapté qu'elle et jette ainsi son dévolu sur James. Pour ce dernier, l'évidence se présente d'elle-même : Alyssa sera sa prochaine victime.

Dès le départ on pourra penser que TEOTFW est une énième série nihiliste avec des personnages sans foi ni loi dont l'unique but est de critiquer la société de manière intransigeante et pourtant, il n'en est rien. James et Alyssa sont deux gosses paumés qui cherchent seulement un but dans leur vie, une raison de subsister dans ce monde dont le sens même leur échappe tant il est dépourvu de toute saveur.
Ils mènent la vie qu'ils souhaitaient sans le moindre compte à rendre à ces adultes qui n'ont fait que les décevoir. D'une péripétie à l'autre, nos héros changent et se découvrent.

La tournure que prend la série la rend plus surprenante encore suite à un évènement inattendu qui va radicalement changer les projets d'Alyssa et James. Elle détonne par l'évolution de leur relation, si particulière, si touchante, si décalée, si évidente. C'est beau et déchirant, souvent bizarre voire dérangeant, mais toujours parfaitement excellent. Le ton est cynique, parfois carrément outrancier et pourtant il est impossible de passer à côté de la poésie que dégage cette œuvre totalement hors du commun. Nos héros, avant d'entamer leur aventure, souffrent de ne presque rien ressentir et pourtant ce sont des émotions brutes que nous fait éprouver cette série.


Car Alyssa et James sont pris de court, ils ne pouvaient pas s'imaginer l'importance qu'ils finiraient par avoir l'un pour l'autre, au début ils avaient juste besoin l'un de l'autre afin de ne pas être seul, et pourtant...
TEOTFW a beau être une production réservée au petit écran, il faut admettre qu'elle nous offre un pur moment de cinéma, un road-movie dont le couple star rappelle sans mal les inoubliables Bonnie & Clide, le tout servit par une bande son entêtante que l'on ne veut plus quitter une fois les dernière minutes visionnées. Le petit changement de look imprévu ne pourra que rappeler aux fans de Tony Scott les deux inoubliables Clarence et Alabama Worley de True Romance (désolée, j'étais obligée d'en parler >.<).

Je n'en dirai pas plus! TEOTFW a fait un sacré buzz et n'a cueilli que des éloges pourtant elle en décevra forcément d'autres aussi faites vous votre propre opinion et venez la partager avec moi, je serai ravie de connaître vos arguments. Pour ma part, je prie le ciel et l'univers tout entier des séries TV pour que nous ayons un jour une suite digne de ce nom et jusque là je me retire dans mon antre avec le soundtrack de la série dans la tête...

1 commentaire: