« Je l’appelle Apothéose parce qu’il n’y a aucun prénom logique à lui mettre sur le visage. Je la klaxonnerai avec ma tête jusqu’à ce qu’elle se retourne. Un jour, elle me dira son vrai prénom, à l’oreille, elle le prononcera avec le souffle. Son souffle réveillerait un mort. En attendant, de là où je me trouve, je kiffe à fond dès que je pense à elle. »
Tous les matins, Wilco regarde Apothéose passer sous sa fenêtre. Jusqu’à ce qu’un jour, il se penche tellement qu’il tombe.
Proxima du centaure est une lecture forte d'une ambiance toute particulière que lui confère la plume de l'auteure. Wilco se retrouve à l'hôpital, paralysé, spectateur de cette vie qui se poursuit sans lui. Il imagine et raconte ce qu'il se passe par delà les murs de sa chambre. L'amour que lui porte Apothéose, toutes les épreuves qu'elle doit endurer avant qu'ils ne se retrouvent enfin.
On observe à travers les yeux de Wilco tout ce petit monde qui gravite autour de lui : ses parents, sa sœur, son meilleur ami, les soignants de l'hôpital... ces individus plus ou moins réalistes quant à son accident, plus ou moins conscients de la réalité qui le frappe.
Le détachement avec lequel Wilco nous raconte son histoire, celle qu'il vit ou celle qu'il rêve, peut dérouter. Je ne saurais dire si c'est cela ou le peu d'empathie que j'ai développé à l'encontre des différents personnages qui m'a fait complètement passer à côté de ce roman...
Pourtant, j'avais beaucoup aimé Dieu me déteste qui aborde avec beaucoup de cynisme le quotidien d'un jeune homme atteint de cancer. Mais le cynisme n'empêche pas les sentiments, la colère, la passion, et c'est peut-être ce qui m'a manqué dans ma lecture. J'ai croisé de très belles phrases, en particulier lors des quelques dernières pages, mais rien qui ne m'ait fait vibrer.
Une petite déception pour cette lecture dont j'attendais peut-être trop après les éloges qu'on m'en avait fait. Je pense que cela dépend aussi de l'état d'esprit dans lequel on se trouve au cours de sa lecture et il se trouve que me concernant, les conditions n'étaient pas réunies pour qu'elle fasse écho en moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire