Hyacinthe ne supporte pas de voir son reflet dans le miroir. Il vit loin de tout, isolé, reclus ; il se cache du regard des autres et consacre son existence à son art. Il n’entretient même plus l’espoir d’être un jour aimé.C'est une chose peu commune, qui pour ma part ne m'étais jamais arrivée, que d'apprendre à connaître un auteur avant d'avoir découvert son œuvre. Pourtant, c'est sur internet que j'ai fait peu à peu connaissance avec Erika, que j'ai appris à en savoir plus sur cette personne douce et passionnante. Et c'est sans trop d'appréhension que je me suis quelques temps après plongée dans ma première lecture de son dernier roman.
Pourtant, quand Elea entre dans sa vie, il ne peut s’empêcher d’aspirer au bonheur. Ses regards sont des caresses, ses gestes des mots doux et l’artiste en vient à croire qu’il pourrait avoir un avenir différent de celui qu’il s’était toujours imaginé.
Peut-il être homme et non plus abomination à travers les yeux de cette femme ? Mieux, peut-il l’être à travers ses propres yeux ?
Avant même d'avoir lu Hyacinthe, je savais donc que le thème principal du roman était un cheval de bataille de son auteur. Le premier opus de Tout en nuances aborde donc la question de la beauté, du physique, de tout ce qui a trait à la beauté extérieur. Du moins, c'est ce qu'il semble au départ, parce qu'il s'agit de bien plus que cela. C'est l'un des premiers points que j'ai tant aimé dans ma lecture.
J'ai toujours pensé que la beauté était subjective. On ne trouve pas tous les mêmes personnes belles. Les célébrités unanimement considérées comme telles correspondent à l'idéal fixé par la société à un instant T, mais rappelons nous que les beautés d'hier n'ont rien à voir avec celles de demain.
Comme notre subjectivité interfère dans notre jugement de la beauté physique d'un individu, il est bien évident que la beauté dite intérieure n'y est pas étrangère. Ne trouvez-vous pas belles la plupart des personnes que vous aimez? Car personnellement c'est mon cas. Les qualités profondément humaines que j'admire chez elles les rend lumineuses à mes yeux. Et c'est sans doute pour cela que je me suis autant sentie en phase avec l'héroïne qui ne voit en Hyacinthe que la beauté de son âme et l'admiration qu'elle porte à son travail depuis des années.
A l'opposé, Hyacinthe est détruit par la difformité de son visage, le lourd passé dont il se sent responsable et la culpabilité qui le ronge. Il se voit aussi laid à l'intérieur qu'à l'extérieur et s'est enfermé sur lui-même, ne tolérant la présence que de quelques proches... jusqu'à ce que Elea parvienne à briser sa carapace par sa douceur et sa bienveillance mais aussi son caractère affirmé, volontaire et passionné.
Ajoutez à cela que j'ai adoré la plume de l'auteur qui rend le récit tellement addictif qu'on ne voit pas les pages défiler. C'est un régal de bout en bout dans lequel sont disséminés çà et là quelques références à la mythologie grecque. Il me tarde de retrouver cette ambiance, ou même dans découvrir une toute autre dans la suite de Tout en nuances.
Je pensais ne pas pouvoir poster de commentaire, mais en fait, c'était juste depuis mon téléphone que ça ne marchait pas. Alors me voilà pour te remercier pour cette jolie chronique ♡
RépondreSupprimerJe suis contente que nous nous soyons connues par Instagram et que cela t'ait ensuite poussée vers mes livres. Voir qu'en plus tu as apprécié cette lecture, c'est vraiment un gros bonus !
Merci pour toutes les gentilles choses que tu dis ici et pour cet avis détaillé. J'aime beaucoup ta vision de la beauté, j'ai la même. C'est agréable de voir que je ne suis pas la seule à penser ainsi ; )
Encore merci pour ta lecture et ta chronique ♡ J'ai déjà dû te le dire, je vais radoter un peu, mais si tu as la possibilité de poster ton avis sur Amazon, cela m'aiderait beaucoup, s'il te plaît !