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mercredi 7 juin 2017

The Book of Ivy, tome 1 - Amy Engel

  
// Éditions Lumen // 342 pages // (Grand format)
// Éditions Pocket Jeunesse (Best Seller) // 301 pages // (Petit format)

Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.

Mon avis

Une sacrée surprise que cette dystopie qui ne me faisait que vaguement envie (la faute à une overdose du genre) et que j'ai décidé d'entamer suite à l'enthousiasme de deux copines de bookstagram. En quoi The Book of Ivy se démarque des autres titres du genre? Certainement pas par son contexte, parce que l'après guerre nucléaire avec un président tyrannique, c'est du déjà vu.
Non, ce que j'ai aimé, c'est être surprise par les personnages eux-même. Ivy, c'est l'héroïne que j'attendais, qui ne m'est pas sortie par les yeux, qui n'est pas dotée d'un courage sans bornes. Qui a ses faiblesses, les connait mais ne passe pas son temps à s'apitoyer dessus. Alors elle se pose des questions. BEAUCOUP de questions. Sa cause est-elle juste? Qu'est-ce qui la pousse à agir? L'espoir d'un monde meilleur ou le besoin de faire ses preuves? 
Et Bishop. Ô Bishop. Ce n'est pas un irrésistible séducteur mais un charmant garçon, qui en a dans la caboche, a aussi des doutes mais surtout qui se révèle terriblement touchant. Oui, j'ai eu un gros crush pour Bishop, c'est dit !
J'ai grandement apprécié que cette dictature se présente sur le fil d'un rasoir. On est loin de Hunger Games avec ses Districts maltraités et son Président cruel imposant des jeux sordides. Là, le Président n'est pas présenté comme le grand méchant terrifiant auquel on s'attend. Les mariages sont imposés de manière arbitraire, les habitants sont contraints mais acceptent de participer pour le bien de tous, selon le discours présenté. Il y a aussi les condamnations et cette fameuse barrière à ne pas franchir. Le libre arbitre est entravé, malmené, bafoué, mais de manière assez subtile pour qu'on en vienne à se poser des tas de questions sur ce qui nous dérange vraiment dans cette société que pourrait devenir la nôtre.
Je regrette néanmoins qu'on n'en sache pas plus sur la Politique de cet Etat, sur ce que défendent réellement les opposants au pouvoir, car tout m'a semblé nébuleux. On parle sans cesse des adolescentes contraintes à se marier mais il en faut tout de même plus pour maintenir la paix et créer une Révolution.
Pour finir, j'ajouterai que l'histoire d'amour qui fleuris au cœur de ces pages fait partie de celles qui m'ont le plus touchée dernièrement. J'ai été émue, chamboulée, transportée, et ces deux personnages ont su - sans sombrer dans les clichés qui m'exaspèrent - réveiller l'éternelle romantique fleur bleue qui sommeille en moi. Ajoutez à cela une plume travaillée, poétique et dynamique... la carton est plein!

Un dernier mot pour la route...
Je meurs d'envie de me jeter sur le tome 2 qui n'est pas à cette heure en ma possession. J'ai aussi quelques appréhension après avoir croisé de nombreux avis divergents. J'ai été tellement happée par ce volume que je crains une baisse de régime pour le suivant. Tant pis, je prendrai le risque !

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