La Prunelle de mes yeux (2016) - Axelle Ropert

L'amour rend aveugle...

Élise et Théo sont voisins depuis peu. Dès leur première rencontre, il la trouve infecte, elle le trouve grossier, et ils n'ont de cesse de se faire la guerre. Un jour, il en a assez de son ton condescendant, alors Théo lui fait croire que lui aussi est aveugle. Ils vont se rapprocher grâce à leur cécité commune (mensongère pour l'un des deux) et leur passion pour la musique (de styles différents). Sauf que, lorsque les sentiments vont pointer le bout de leur nez, avouer la vérité risque de se révéler compliqué.

Ou pas ! (Mon avis)

Ce film a piqué ma curiosité et comme je ne dis jamais non à une petite comédie romantique... quelle belle surprise! Alors, qu'on se le dise. La Prunelle de mes yeux est un film au scénario des plus classiques avec ses deux protagonistes qui se détestent, se rapprochent de manière inattendu et sont séparés par un mensonge inavoué. Grand standard vous dis-je. Et pourtant, je me suis ré-ga-lée ! J'ai adoré cet humour grinçant, piquant, ces deux personnages agaçants au possible auxquels on s'attache malgré nous (enfin moi, après ce n'est certainement pas le cas pour tout le monde!). Ce sont les petites particularités de ce film qui le rendent exquis : l'attachement du héro et son frère à la musique grecque, les graffitis dans l'ascenseur, les personnages exagérés mais hilarants sans compter les visites chez l'addictologue complètement cinglée...

Le dénouement, les résolutions sont simples et pourtant cela n'entache en rien - à mon sens - le plaisir que j'ai pris dans cette aventure. Et ces dialogue! J'en ai même noté dans mon carnet, ce qui m'arrive moins fréquemment qu'avant. Et l'amour que portent Élise et Théo à la musique. Elle à l’œuvre de Beethoven et lui au Bouzouki. Alors qu'elle ne connaît qu'un morceau de piano et lui n'a aucun talent. Comme quoi, pas besoin d'être brillant ou doué dans un domaine pour faire ce que l'on aime. Ce qui compte, c'est d'aimer.

Sachez que ce film a été couvert - sauf deux ou trois exceptions - de critiques calamiteuses écopant d'une moyenne assez misérable sur Allociné. Moi, j'ai adoré. Et ce qui compte, c'est d'aimer.

On ne voit bien qu'avec le cœur

Qu'importe que ce film n'explore pas en profondeur la psychologie des personnage et la complexité de la situation des personnes aveugles et mal-voyantes... j'ai passé un excellent moment. D'autres ont pleuré face au manque d'intérêt de ce film. A partir de là, vous voilà seuls juge et prompts à décider si oui ou non vous consacrerez du temps à ce film. Si d'aventure cela vous arrivait, je serai ravie de lire votre avis le concernant. En vous souhaitant une belle journée :)